Paradis fiscal, bénéfice colossal… DSK "n’a jamais gagné autant d’argent de sa vie" !AFP
Dominique Strauss-Kahn ne semble pas vouloir revenir en politique. Ses nouvelles activités en seraient-elles la cause ? Quelles sont-elles et combien lui rapportent-elles ?

Tout pourrait-il être une question financière ? Si selon l’ancien secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen, Dominique Strauss-Kahn a vu au moins deux fois Emmanuel Macron (durant la campagne présidentielle et il y a environ un an), il n’entend pas pour autant revenir en politique. Ses nouvelles activités lui rapportent en effet très gros. "A l’évidence, Dominique Strauss-Kahn n’a jamais gagné autant d’argent de sa vie", a d’ailleurs confié un proche de l’ancien ministre socialiste dans les colonnes de L'Obs. L’hebdomadaire s’est penché sur le sort des politiques emportés par les scandales judiciaires, dont DSK.

L’ancien patron du FMI, après avoir été anéanti par différentes affaires, est devenu un homme d’affaires à succès, notamment sur le continent africain.

Dominique Strauss-Kahn : il a aisément profité d’un paradis fiscal

A la tête d’un cabinet de conseil depuis 2012, Parnasse International, DSK a décroché le jackpot. D’après les informations de L'Obs, entre 2013 et 2018, l’ancien homme politique aurait réalisé 21 millions d’euros de bénéfices.

Apporteur d’affaires pour des organismes privés, conseils à des dirigeants étrangers sur le continent africain (Togo, au Mali, au Niger…), etc. Depuis 2014, il multiplie des activités très prolifiques.

"Je ne suis peut-être pas le meilleur économiste, ni le meilleur politique. Mais dans l’interstice entre les deux, je ne suis pas le plus mauvais", assure-t-il à ses proches.

Jusqu’en 2018, il aurait en plus échappé à l’impôt sur cette somme. Cela grâce à une implantation stratégique, où les sociétés sont exonérées de taxes les cinq années suivant leur installation. Celui qui a accepté de revenir sur son passé dans un documentaire produit par Netflix a en effet choisi d’installer sa société dans la zone franche de Casablanca (Maroc).

Il s’est ainsi assuré un véritable jackpot. Etant seul employé et unique actionnaire, il a pu se verser d’énormes dividendes, lui permettant de gagner plus que de nombreux patrons du CAC 40 : 5,3 millions d’euros de revenus en 2018.

D’autre part, sa prospection durant au moins deux ans pour le groupe suisse Sicpa, leader mondial des encres de sécurité, lui a permis de percevoir 80 000 euros de revenus par mois. Autant de succès financiers qui lui ont permis d’oublier ses multiples déboires et la politique, dus à sa réputation. D’ailleurs, d’après Jean-Marie Le Guen, "il a conscience que les électeurs lui reprocheront pendant longtemps d’avoir trahi la confiance qu’ils avaient placée en lui".