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Maisons détruites, inondations…l'ouragan Irma a laissé de nombreux dégâts après son passage aux Antilles. Mais pourrait-ont connaître un tel phénomène en France métropolitaine ? Le météorologue de la Chaîne Météo, Régis Crépet, nous répond.

L’ouragan Irma a causé de nombreux dégâts aux Antilles la semaine dernière. Des centaines d'habitations ont été détruites et plusieurs milliers de personnes se retrouvent sans toit. Un scenarion catastrophe qui, en France, ne concerne que les territoires d'outre-mer. "Les ouragans sont des phénomènes tropicaux qui se forment dans un climat chaud et humide et sur des eaux marines chaudes supérieures à 27°C" , nous explique Régis Crépet, météorologue à La Chaîne Météo

En revanche, il peut arriver de temps en temps que d’anciens ouragans tropicaux remontent jusqu’en Europe de l’ouest. "En France métropolitaine, il n'est pas rare que d'anciens ouragans remontent vers l'Atlantique nord", indique le spécialiste qui précise que dans ce cas "ils s’affaiblissent et deviennent des tempêtes habituelles des climats tempérés". En 1967, l'ouragan 'Chloé' est ainsi arrivé au nord de la France et a provoqué des inondations. Aussi, en octobre et novembre 1984, les ouragans 'Hortense' et toujours 'Chloé', sont arrivés sur la façade Atlantique et ont engendré des rafales de vent allant jusqu'à 140 km/h à Bordeaux.

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En métropole, il existe les "Medicanes"

A la fin de l’été ainsi qu’en automne, les eaux méditerranéennes sont encore chaudes, aux environs de 25°C. De ce fait, des phénomènes cycloniques de petite ampleur appelés "Médicanes" provoquent des vents qui peuvent aller jusqu’à 160 km/h. C'était notamment le cas sur les côtes du Var en novembre 2011, rappelle Régis Crépet qui insiste également sur le fait que ces phénomènes sont bien moins dangereux que les cyclones que l'on peut observer dans d'autres parties du globe. 

Avec le réchauffement climatique, les ouragans ne seront pas plus nombreux, mais potentiellement plus forts dans les années à venir. Ainsi, les ouragans d’une catégorie d’au moins trois sur cinq devraient être plus fréquents, avance par ailleurs le météorologue.