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Michel Sapin a été reçu mercredi matin par la Commission des Finances de l'Assemblée nationale pour exposer aux députés le plan d'économies de Manuel Valls. Pendant son intervention, des députés socialistes ont annoncé qu'ils ne voteront pas le texte du gouvernement.

Le plan d’économies fait débat au sein de la majorité. Alors que la commission des Finances de l’Assemblée nationale auditionnait Michel Sapin sur le pacte de stabilité, des députés socialistes ont exprimé leur amertume durant l'intervention du ministre des Finances ce mercredi.

Sur Twitter, Laurent Baumel, du courant de la Gauche populaire, regrette qu’il n’y ait "pas d’inflexion sérieuse de la politique budgétaire". "La déroute des municipales n’a servi à rien, cette fois je ne vote pas", lâche-t-il.

Même chose pour le député Christian Paul, qui assure sur LCI qu’il ne votera pas le texte. "Je ne vote pas, je vais vous dire pourquoi. Qu’est-ce que nous cherchons ? Le bon chemin pour l’économie française et une ligne juste pour les Français. Aujourd’hui le dosage n’est pas le bon", a expliqué celui qui a proposé un plan d’économies alternatif à hauteur de 35 milliards d’euros.

Depuis des mois le député des Français à l’étranger, Pouria Amirshahi réclame lui aussi une inflexion à gauche de la politique gouvernementale. Celui qui s’était abstenu lors du vote de confiance au Premier ministre n’apportera pas non plus sa voix à la majorité.

Henri Emmanuelli fait aussi partie de la liste des contestataires. "L'avis du Haut Conseil des Finances Publiques confirme ma crainte de voir la politique de consolidation budgétaire peser sur la croissance. Les baisses de charge produisent des effets positifs lents sur l'emploi. Les diminutions de dépenses produisent des effets négatifs rapides...", écrit-il sur Twitter.

Le plan d’économies annoncé ce mercredi implique notamment un gel temporaire des prestations sociales et du point d’indice de la rémunération des fonctionnaires. Mardi, des députés PS ont été reçus par le Premier ministre afin de le convaincre pour adoucir ce plan (voir la vidéo ci-dessous). Ils n’ont visiblement pas été entendus.

Le vote consultatif aura lieu mardi 29 avril. Dans Le Monde, Michel Sapin reste optimiste et prédit : "Chacun est devant ses responsabilités et, ce que je sens au sein du groupe socialiste, c’est l’envie de prendre ses responsabilités en soutenant le gouvernement".

Voir vidéo sur le même thème : Faut-il adoucir le plan d'économies de Manuel Valls ?