Nicolas Sarkozy-Emmanuel Macron : la fin d'une si belle idylle ?AFP
Entre le président de la République et son prédécesseur, le temps des mots doux semble terminé. Faut-il croire que l'affection touche à sa fin ?
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Ils se sont rencontrés et ils se sont aimés. Longtemps, l'histoire entre Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron était celle d'une amitié politique et d'une affection solide, au moins en apparence. Force est de constater que cette relation profitait d'ailleurs aux deux partis : l'ancien chef de la droite apparaissait d'autant plus attractif qu'il était encore l'homme qui "murmure à l'oreille des puissants", tandis que le second pouvait compter sur les conseils du premier. Et continuer, de facto, son travail de sape de la droite de gouvernement. 

Une amitié très médiatique et aussi très politique, expliquait alors des conseillers ministériels : "Sarkozy reste le pape de la droite, le préféré des militants LR. Alors lui faire des appels du pied n'a rien d'anodin", confirmait l'un d'entre eux. Ce qui n'empêchait pas les proches d'Edouard Philippe, encore Premier ministre à l'époque, de nuancer cette proximité. "Il a bien compris comment fonctionne Sarkozy. "Si tu le vexes gratuitement, comme François Hollande, il se déchaîne contre toi. Et quand tu es président, tu n'as aucun intérêt à ce que le vieux lion se déchaîne contre toi", rappelait cependant un parlementaire issu de La République en Marche.

Dorénavant, il semblerait qu'Emmanuel Macron soit contraint de se frotter au vieux lion.

Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy, c'est fini ?

La guerre n'est peut-être pas déclarée et l'inimitié, cela va de soi, n'a rien de comparable à celle que les deux hommes d'Etat vouent à un certain François Hollande. Pour autant, informe le tabloïd people Gala, un vrai froid semble s'être installé. Explications.

Le coronavirus a-t-il tué l'amitié entre Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron ?

Emmanuel Macron a fait appel à Nicolas Sarkozy à plusieurs reprises depuis le début de la crise sanitaire. Dans un premier temps, l'ancien chef de l'Etat avait tenu à ne pas prononcer de jugement public sur la gestion de la pandémie, mais il s'est tout de même laissé aller à quelques commentaires en avril 2020. Il s'est dit "circonspect" et "réservé sur le confinement". Puis, patatras ! Première pique. "Emmanuel Macron est sûrement trop jeune" pour ce type d'épreuve, juge l'ancien président d'après l'un des élus qu'il fréquente, dont les propos sont repris par Gala.

Mais Nicolas Sarkozy ne s'est pas arrêté là : il a continué à s'en prendre au chef de l'Etat. Leurs épouses, jadis très proches, se sont elles aussi éloignées. Cela n'a rien de très étonnant : Emmanuel Macron ne fait guère confiance à son prédécesseur, poursuit le magazine people, qui reprend des informations du Parisien. "Nicolas Sarkozy reste un fauve politique. Personne ne peut imaginer une seconde qu'il restera en retrait de cette bataille, même de loi. Ou alors... on serait très naïfs !", affirme en effet un membre de l'exécutif dont le nom demeure secret. Ce que n'a guère apprécié l'intéressé…

"Macron ? Il t'appelle en croyant que tu es important, mais, au fond, il s'en fout. Tu as beau lui proposer des trucs, il ne t'écoute pas", aurait-il déclaré auprès d'un visiteur…

Emmanuel Macron parviendra-t-il à renouer avec Nicolas Sarkozy ?

Depuis, le chef de l'Etat a fait son possible pour se rapprocher de l'ancien patron de la droite. Dans les colonnes de L'Express, à qui il a accordé une longue interview en décembre 2020, Emmanuel Macron a tâché de le brosser dans le sens du poil. Il s'est notamment attardé sur certains des thèmes chers à l'ancien président et a félicité ce qu'il dit être de la clairvoyance. 

"Au fond, l'intuition de Nicolas Sarkozy il y a dix ans était bonne même s'il me semble que la formule 'd'identité nationale' était sujette à trop de polémiques", affirme en effet Emmanuel Macron. Pas de quoi reconquérir le "vieux lion", à l'évidence…

En effet, Brice Hortefeux en a assuré nos confrères du Parisien. Nicolas Sarkozy, dont est proche l'ancien ministre de l'Intérieur, n'est pas "dupe". "Certainement pas !", insiste-t-il… Même s'il a pu être "sensible" à l'hommage rendu.