Vous êtes tous des ingrats, et c'est le New-York Times qui le ditIllustrationAFP
Les Français manquent-ils de reconnaissance envers Emmanuel Macron ? C'est ce que laisse entendre le New York Times dans un article aux allures d'édito : "Macron repousse le coronavirus, la France n'est pas impressionnée".

Alors qu’en France, la cote de popularité du Président de la République ne cesse de chuter, dans le reste du monde, il est félicité pour la gestion de la crise sanitaire. Le nombre de personnes hospitalisées à cause du nouveau coronavirus ou de morts est en effet en baisse depuis plusieurs semaines.

Les mesures d’Emmanuel Macron ont "empêché des licenciements de masse, soutenu les salaires des chômeurs, évité les longues files d'attente pour de la nourriture et obtenu un taux de mortalité inférieur à celui de ses voisins, à l'exception de l'Allemagne", détaille un article du New York Times aux allures d’édito, publié le vendredi 5 juin 2020. L’auteur, semble stupéfait par le manque de reconnaissance de la population française envers son chef de l’Etat.

"Les Français en veulent plus que jamais à M. Macron"

La France a en effet été moins touchée que ses voisins : 29 209 morts d’après le dernier bilan du gouvernement, contre 33 964 morts en Italie et 40 597 décès au Royaume-Uni. C’est 3 fois moins qu’aux Etats-Unis, qui ont dépassé la barre fatidique des 100 000 morts.

"Mais ne dîtes pas cela aux Français, qui en veulent plus que jamais à M. Macron", peut-on lire dans l'article. "Meilleurs sont les résultats, moins les Français semblent disposés à applaudir leur président", indique même l’auteur. Il cite pour s’appuyer, divers sondages. Mi-mai, selon un sondage Elabe pour BFMTV, 62% des personnes interrogées indiquaient en effet ne pas faire confiance à Emmanuel Macron.

Les Français jamais contents ?

"M. Macron a réduit le chômage et crée plus d'emplois, mais les Français lui en veulent d'avoir assoupli les protections du travail", cite l’auteur. "Il a égalisé le système de retraites des plus démunis du pays" mais cela a engendré des "mois de grèves de syndicats et de citoyens méfiants de ses intentions", ajoute-t-il. D’après lui, ce mécontentement de la population est dû au "style impérieux" de Macron. Celui-ci peut être, "à certains égards, son pire ennemi".