A force de discours, les langues peuvent fourcher. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud vient de le prouver : elle a fait un gros lapsus lors de la présentation de la réforme sur l'assurance-chômage.

Lapsus de Muriel Pénicaud : une réforme en faveur de la précarité ?

Mardi, Muriel Pénicaud, était en direct de l’Hôtel de Matignon pour une présentation importante. La ministre du Travail, a en effet introduit le contenu de la réforme de l’assurance-chômage, explique BFMTV. Au cours de son monologue, la membre du gouvernement s’est emmêlée les pinceaux et a fait un lapsus plutôt embarrassant.

Cette réforme sera mise en place "contre le chômage et pour la précarité", a déclaré Muriel Pénicaud. Une erreur sous-entendant que l’amendement favoriserait les situations précaires. Néanmoins la politicienne s’est vite reprise, en affirmant que la réforme est bien "contre la précarité". Au moment de remercier la ministre pour sa déclaration, Edouard Philippe n’a pu retenir son rire, bien que léger.

Lapsus de Muriel Pénicaud : quelle-est la réforme en question ?

L’exécutif souhaite durcir les règles qui encadrent l’obtention des indemnités de chômage. Cette réforme devrait permettre au gouvernement de faire des économies : Edouard Philippe espère épargner près de 4 millions d’euros. Pour ce faire, il faudrait réduire les recours au contrat à durée déterminée très cours, tout comme les effets d’aubaines qui incitent les demandeurs d’emploi à favoriser le temps partiel.

Ce projet de loi est largement critiqué par les syndicats, selon 20 minutes. Dès le 1er novembre, il faudra avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois – au lieu de 4 mois sur 28 – pour avoir accès à l’assurance chômage. De plus, un travailleur devra effectuer 6 mois – au lieu d’un seul – pendant sa période de chômage pour toucher son indemnisation, explique le Huffingtonpost.

Enfin, les demandeurs d’emplois ayant eu un salaire mensuel supérieur à 4500 euros auront une réduction de 30% sur leur indemnisation dès le 7ème mois. Cette dernière réglementation ne concernera que les chômeurs de moins de 57 ans.