Municipales 2020 : les étranges alliés d’Anne HidalgoAFP
Lula da Silva et Dilma Rousseff étaient présents au dernier meeting d'Anne Hidalgo. Une invitation qui pose question et qui a soulevé l'incompréhension chez ses opposants.

L’invitation a étonné avant de créer la polémique. Anne Hidalgo possède actuellement une double casquette, celle de maire de Paris et celle de candidate à sa succession. Laquelle a-t-elle mise lundi 2 mars pour recevoir l’ancien président brésilien Lula ? Les deux. Comme l’explique Le Figaro, Anne Hidalgo a organisé une cérémonie officielle afin de remettre à Lula da Silva la citoyenneté d’honneur de la ville de Paris. Avec l'ancienne présidente Dilma Rousseff, l’homme politique a ensuite assisté au meeting de la candidate Anne Hidalgo au théâtre du Gymnase. Il en a profité pour prendre la parole et qualifier la maire sortante de "femme révolutionnaire." 

"Plusieurs questions se posent"

La présence de Lula da Silva et de Dilma Rousseff à cet événement de campagne n’a pas plu aux opposants d’Anne Hidalgo, alors que les deux figures politiques brésiliennes sont accusées de corruption. Agnès Buzyn, candidate La République en marche, a notamment dénoncé un "mélange des genres". Dans un communiqué signé par plusieurs élus parisiens du mouvement, la porte-parole d’Agnès Buzyn écrit : "Plusieurs questions se posent : l’ancien président Lula vient-il à Paris pour recevoir un prix de la Ville en échange d’une participation à un de vos meetings de campagne ?" 

"Nous aimerions en qualité d’élus au Conseil de Paris avoir l’assurance qu’il n’y a pas eu de confusion quant aux ressources engagées par la Ville pour l’organisation et la communication liées à cet événement", rappelle le texte, avant de conclure : "Utiliser des moyens de la mairie au profit d’une campagne serait totalement contraire à la loi." Sollicitée par BFMTV sur cette question, la mairie de Paris affirme que Lula da Silva a voyagé en France à ses frais. Avant de rencontrer Anne Hidalgo, il s’était entretenu avec François Hollande, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure.