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Les candidats frontistes sont venus jouer les trouble-fête, dimanche, lors du premier tour des municipales que le PS et l'UMP espéraient se disputer seuls. Si le FN a fait une percée historique lors de ce premier tour, certains visages restent méconnus. 
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Steeve Briois et Hénin-Beaumont incarnent la poussée du Front National

Steeve Briois est assurément l’un des nouveaux visages du FN dont on va entendre parler. Cet ancien cadre commercial de 42 ans vient d’être élu à la tête de la ville d’Hénin-Beaumont. C’est une véritable performance pour le parti frontiste qui n’avait encore jamais remporté une ville de plus de 10 000 habitants dès le premier tour. Beaucoup l’on découvert dimanche lors de sa victoire aux élections municipales. Pourtant, il est secrétaire général du FN depuis 2011. Ce petit fils de mineur, comme il aime à le rappeler, est assez réservé avec la presse mais virulent avec ses adversaires politiques.

Florian Philippot, bras droit de Marine Le Pen

A seulement 32 ans, Florian Philippot, énarque et vice-président du FN, vise son premier succès électoral. Il a adhéré au FN en 2008. Son ascension est assez rapide et il est aujourd’hui le bras droit de Marine Le Pen. Il sera tête de liste aux européennes pour le FN dans le Grand Est. Le candidat FN est arrivé dimanche en tête à Forbach (Moselle), 21 000 habitants. Il devance ainsi le maire socialiste (35,75% contre 33%). Si tout les adversaires de Florian Philippot se maintiennent lors du second tour, une quadrangulaire pourrait avoir lieu ce qui devrait donc aboutir exactement au même résultat.      

Gilbert Collard

Soutenu par le Rassemblement Bleu Marine (RBM) et le FN, Gilbert collard arrive largement en tête au premier tour des municipales de Saint-Gilles avec 42,57%. Avocat au barreau de Marseille, cet actuel député de la seconde circonscription du Gard a un parcours politique pour le moins original. En effet, Il a d’abord milité pour Mitterrand en 1981 avant de rallier progressivement le Front National après être passé par le centre puis la droite. Très proche de Marine Le Pen, Il n’a pourtant jamais adhéré au FN. Il est secrétaire général du RBM. Pour les militants frontistes, il est un symbole de la dédiabolisation du parti.

Robert Ménard, l’entrée en politique de l’ancien journaliste de RSF

Robert Ménard n’est pas à proprement parlé membre du FN. Il a simplement obtenu le soutien de ce dernier ainsi que celui du Rassemblement Bleu Marine. Il était jusqu’alors connu pour avoir fondé l’ONG "Reporters sans frontières" dont il a été le secrétaire général jusqu’en 2008. Robert Ménard fait son entrée en politique avec les élections municipales de 2014 à Béziers (Héraut). Son parcours politique l’a emmené à passer de l’extrême gauche (Trotskiste dans sa jeunesse) à l’extrême droite aujourd’hui. Largement en tête à Bézier au premier tour (45,4% contre 30% pour l’UMP), il devrait logiquement gagner le second. La ville serait alors une des plus grosses villes de France à passer sous la coupole de l’extrême droite.

David Rachline, la jeunesse du FN

A 26 ans, le jeune frontiste David Rachline arrive en tête du premier tour des municipales à Fréjus (Var), 53 000 habitants, avec 40,2%. Il est délégué national à la communication numérique depuis 2013. Il est également élu local en PACA en tant que conseiller municipal de Fréjus et conseiller régional. Il est le troisième plus jeune conseiller régional de France.

Valérie Laupies, la dédiabolisation en marche

Valérie Laupies est considérée comme étant un pur produit de la dédiabolisation du FN. Après un passage au MRC de Jean-Pierre Chevènement elle rejoindra le FN de Marine Le Pen avec laquelle elle s’est "complètement retrouvée dans ses propos". A Tarascon (Bouches-du-Rhône), elle avait recueilli 57% des voix aux dernières législatives. Directrices d’école primaire, la candidate frontiste aux élections municipales a de bonnes chances de ravir la mairie UMP.