Victorine : ce qu’on sait sur HomRoche, la cellule de gendarmes chargée de traquer son meurtrierAFP
La dépouille de Victorine Dartois, 18 ans, a été rendue à sa famille. Cela ne signifie pas pour autant que l'enquête s'arrête. Une cellule de dix gendarmes intégralement dédiés à l'affaire vient de voir le jour.
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Les obsèques devraient commencer à 14h30, ce mercredi 7 octobre 2020. Après plusieurs jours d'autopsie et d'analyses, la famille Dartois a finalement pu récupérer la dépouille de Victorine, 18 ans. La lycéenne, qui venait d'entamer un BTS au lycée Condorcet (Saint-Priest, Métropole de Lyon, Auvergne-Rhône-Alpes), a été tuée entre le 26 et le 28 septembre 2020. Un "tiers" toujours inconnu l'a noyée pour des raisons que les forces de l'ordre n'ont pas encore été en mesure d'identifier. Pour l'heure, les enquêteurs développent plusieurs scénarios de travail.

Si les parents et les proches de Victorine vont pouvoir lui rendre un dernier hommage et l'enterrer à Bourgoin-Jallieu, près de Lyon, les gendarmes continuent leur travail. Bien des questions persistent, après l'ouverture d'une information judiciaire pour "meurtre", le lundi 5 octobre 2020. C'est pourquoi, explique BFMTV, le parquet de Grenoble vient d'annoncer la création d'une cellule de dix enquêteurs, intégralement dédiée aux investigations sur la mort de la jeune femme. Cette dernière a d'ailleurs été baptisée "HOmRoche", pour "homicide" et "Roche", du nom de la commune où le cadavre a été découvert.

Des bouleversements dans l'enquête ?

"En raison de la gravité des faits et de la complexité de l'affaire, trois juges d'instruction ont été désignés", a fait savoir Boris Duffau, procureur adjoint, à l'occasion d'une déclaration à la presse, lundi 5 octobre. Il a aussi précisé que les qualifications retenues pour l'information judiciaire ouverte contre X étaient "enlèvement et séquestration. Eric Vaillant, le procureur de Grenoble, a aussi tenu à rappeler qu'en l'état actuel de l'enquête, il n'était pas possible d'établir avec précision la date où l'heure du décès de Victorine. Les gendarmes devront aussi déterminer le lieu du crime, qui reste toujours très incertain aujourd'hui. De quoi bouleverser leur façon de travailler ? Peut-être.

Auditions de témoins en grand nombre et multiplication des patrouilles

Le général Yann Tréhin, qui commande le groupement de gendarmerie de l'Isère a fait savoir que les patrouilles de jour et de nuit "ont été doublées dans le secteur de Villefontaine".

Outre les dix enquêteurs de la cellule HOmRoche, quarante gendarmes sont engagés au quotidien pour retrouver le ou les meurtriers de Victorine Dartois. Dans l'immédiat, ils ont mené 130 auditions de témoins", indique BFMTV. En tout et pour tout, 660 personnes ont été "contactés dans l'enquête de voisinage, 305 appels ont été reçus au numéro vert qui ont fait l'objet de vérifications systématique", explique le colonel Lionel James, commandant de la section de recherche de Grenoble.

Les enquêteurs gardent leurs pistes secrètes

Le travail acharné des enquêteurs n'a pas été vain, quand bien même l'autopsie n'a pas permis de déterminer l'heure exacte du décès, indique pour sa part le journal local Lyon-Capitale. L'autopsie a permis d'en apprendre plus sur d'autres éléments, comme l'absence a priori de violences sexuelles.

Pour autant, si les examens sur le corps sont dorénavant terminés, les forces de l'ordre n'entendent pas dévoiler leurs cartes. Tout juste ont-ils concédé avoir identifié des éléments ADN. Du reste, le procureur de Grenoble a fait savoir qu'il ne répondrait pas aux questions susceptibles de mettre en péril le "secret" des investigations.