Mort de Victorine : qu'est-ce que les enquêteurs espèrent trouver en analysant l'eau de la rivière ?AFP
Cela fait une semaine que Victorine Dartois a été retrouvée sans vie dans un ruisseau de Villefontaine (Isère). Toujours à la recherche de la personne qui l'a tuée par noyade, les enquêteurs vont très bientôt analyser l'eau. Qu'espèrent-ils découvrir ?

Mort de Victorine : pourquoi l'eau du ruisseau va-t-elle être analysée ? 

Peu à peu, les gendarmes de la section de recherches de Grenoble recueillent des indices concernant le meurtre de Victorine Dartois. La jeune femme de 18 ans a été retrouvée dans un ruisseau de Villefontaine (Isère) lundi dernier, après avoir été portée disparue dans le week-end. La défunte rentrait d'une après-midi entre amis quand elle s'est volatilisée sur le chemin du retour. L'autopsie, dont les résultats étaient très attendus, ont permis de confirmer la cause du décès : Victorine a été noyée par un tiers.

Cet examen était indispensable pour savoir ce qui est arrivé à l'étudiante car les précédentes analyses faites par un médecin légiste et par un scanner n'avaient pas abouties. Les forces de l'ordre disposent jusque-là de bien peu de preuves permettant de les orienter vers l'auteur des faits. En effet, les enquêteurs n'ont rien découvert sur la scène du crime. Seuls son sac à main et sa paire de baskets ont été ramassés quelques mètres plus loin. Comment remonter vers le meurtrier de la jeune femme sans preuve ? 

Mort de Victorine : quand l'eau est l'ennemie des enquêteurs

Une chose est sûre, les gendarmes en charge de l'affaire ne manquent pas de ressources. D'après les informations du Parisien, ces derniers comptent sur des analyses de l'eau pour savoir précisément où la jeune femme a été noyée. Cela leur permettrait de concentrer leur recherche d'indices dans une zone mieux définie et plus précise. Aussi, "certaines empreintes digitales vont très bien ressortir" grâce au courant du ruisseau, selon le général Patrick Touron, patron du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN). Si l'eau peut s'avérer d'une utilité fondamentale dans ce cas-là, elle est aussi une ennemie redoutable des enquêteurs...

Si l'eau du ruisseau pourrait permettre d'en apprendre plus sur les circonstances du meurtre, elle peut aussi détruire d'autres preuves cruciales. En effet, le quotidien régional ne manque pas de le rappeler : le corps de Victorine Dartois est resté plus de 24 heures dans l'eau avant d'être retrouvé. En effet, le courant a pu faire disparaître ou déplacer des indices. De plus, l'état de la dépouille pourrait se dégrader plus rapidement que la normale. Sur quoi se concentrent les analyses des enquêteurs pour le moment ?

Mort de Victorine : quelles analyses ont commencé ? 

Toujours selon Le Parisien, trois analyses ont d'ores-et-déjà commencé. Il s'agit de la recherche d'ADN, de la recherche d'empreintes digitales et de la recherche d'éléments pileux ou de fibres. Prélevés sur le corps de Victorine Dartois ou près du ruisseau, tous ces indices occupent l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN). Les enquêteurs se concentrent notamment sur le sac à main de la victime ainsi que sur ses vêtements. Ces pièces à conviction pourraient révéler des traces laissées par le meurtrier. Entre autres, la piste d'un vol ayant mal tourné est envisagée.