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Lors des manifestations, le vandalisme est malheureusement monnaie courante. Détériorer des infrastructures publiques peut toutefois coûter cher au contribuable.
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30 actes plus tard, les manifestations des "gilets jaunes" n’en finissent pas. A Montpellier, ces actes de contestations, qui se déroulent rarement dans le calme, commencent à coûter cher, estime Philippe Saurel, le maire de la ville et président de la métropole.

Manifestations des gilets jaunes : des dégâts importants

Les dégâts occasionnés par ces manifestants montent à plus de deux millions d’euros, depuis le mois de novembre, selon le maire de Montpellier. L’acte 30 a de nouveau été le théâtre d’un affrontement avec les forces de l’ordre. De nombreux dégâts sur l’espace public ont été constatés samedi 8 juin. 

Un phénomène de plus en plus récurrent, comme le précise Midi Libre. Arrêts de bus et de trams sont régulièrement fracassés dans le centre-ville. Les vitrines et conteneurs de poubelles sont également la cible de projectiles. Ceux-ci proviennent parfois des morceaux des dalles de l’esplanade Charles de Gaulle et de la place Comédie qui ont également été dégradées, rapporte l’élu Divers gauche.

"La plus grosse dégradation, c'est la baisse du chiffre d'affaires des commerçants", qui accusent une baisse de 40 % de chiffre d'affaires sur ce samedi. "Pourquoi 2.000 personnes viendraient massacrer une ville et le chiffre d'affaires des commerçants, qui n'y sont pour rien ? On ne peut plus voir cette image de Montpellier en guerre. Ça suffit !", clame le président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de l’Hérault, André Deljarry.

Des dégradations qui risquent d'engendrer un montant élevé pour le contribuable. Mais un manifestant, mis en examen et écroué le 15 mai dernier, pour avoir dégradé une station-service sur l’A8 dans le Var et sept radars, a eu la surprise de recevoir une ordonnance de saisie à la valeur de son patrimoine de 175 000 euros. Une procédure inédite, mais qui permet à la justice de bloquer les avoirs d’un suspect, détaille Midi Libre.

"Gilets jaunes" ou casseurs ? Philippe Saurel distingue les deux

"Je différencie bien ceux qui manifestent de ceux qui cassent. Mais je déplore la casse du mobilier urbain, des vitrines cassées. Il y a eu à Montpellier, 19 interpellations, 18 personnes placées en garde à vue et 11 fonctionnaires de police blessés. Je déplore et condamne cette violence qui met le pays dans un état de tensions inacceptables", déclare le maire de la ville sur BFMTV.

En effet, une dizaine de personnes auraient été légèrement blessées, selon la préfecture de l’Hérault, ainsi que 11 professionnels des forces de l’ordre. Par ailleurs, 19 individus ont été interpellés, dont 18 d’entre eux ont été placés en garde à vue.

Si la préfecture a dénombré samedi dernier, 2 000 "gilets jaunes" dans la ville occitane, Philippe Saurel a lui, fait état de la présence de "beaucoup d’anarchistes, de squatteurs et de zadistes", qui selon lui, seraient liés à des "circuits organisés". 

Interrogés par l’AFP, des "gilets jaunes" se sont dits dans "l'impossibilité de manifester pacifiquement du fait de l'usage massif par les forces de l'ordre de gaz lacrymogènes et de canons à eaux". Des propos qui circulent depuis plusieurs semaines maintenant au sein des manifestants.

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