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Alors que le gouvernement souhaite une mise en place de la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013, certaines grandes villes s'y opposent.
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Le gouvernement tente de tenir bon face aux réticences de certaines villes. Malgré les efforts répétés du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon pour faire appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013, certains maires ont repoussé l’échéance à 2014. Infligeant un véritable coup dur au ministre en charge de ces questions, le sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb a en effet annoncé mardi son intention "d’attendre 2014" pour appliquer ces nouvelles mesures dans le primaire.

Et si Marseille aurait décidé de faire de même,  Paris et Lille hésitent encore. "Près de 60% des villes ne se sont pas prononcées", a souligné mardi le ministère avant de rappeler que les maires ont jusqu’au 31 mars pour dire s’ils vont mettre en place la nouvelle semaine scolaire à la rentrée 2013 ou à celle d’après. "Plutôt que de rater la réforme en 2013, on veut la réussir en 2014", a expliqué Gérard Collomb. Selon lui, "les modes d’organisation et la difficulté à s’organiser de manière rapide" sont les principaux freins à la mise en place de la réforme. Il a par ailleurs souligné "le problème financier extrêmement important" que ces mesures soulèvent.

"Le temps de la réflexion"
Dans la capitale, le maire Bertrand Delanoë a, quant à lui, redit lundi qu'il mettrait en oeuvre la réforme dès 2013 s'il "sent(ait)" que cela était possible. Mais face à des enseignants et des parents très remontés contre le projet initial proposé, il n'a pas exclu de surseoir à 2014. A Lille, le maire a indiqué vouloir "prendre le temps de la réflexion". D’autres villes, comme Reims et Amiens, ont-elles aussi demandé de pouvoir "prendre le temps du dialogue".


Un question de budget
A droite, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin a décidé d’attendre 2014. Selon lui, les 250 millions d’euros mis à débloqués par l’Etat pour 2013 et éventuellement 2014 sont insuffisants. "Et au-delà, vous vous brosserez avec un oursin", a-t-il même ironisé. Six mois après le début des discussions, un décret a instauré une demi-journée d’école supplémentaire en primaire. Celle-ci peut avoir lieu le mercredi ou le samedi matin. Les autres journées seront, quant à elles, raccourcies. L’objectif étant de favoriser l’apprentissage des enfants.