L'équipe d'Emmanuel Macron serait à l'origine d'une nouvelle application smartphone. Celle-ci permettrait de suivre l'avancement des réformes au long du quinquennat.

La vision entrepreneuriale d'Emmanuel Macron ne semble avoir aucune limite. Une nouvelle application smartphone lancée par l'Elysée permettrait en effet au président de surveiller l'avancement des réformes tout au long du quinquennat.

Le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler pourrait être à l'origine de cette initiative, révèle Europe 1. Le président serait particulièrement agacé par la lenteur de la bureaucratie et de l'administration à réformer le pays. A l'issue du G7, il était allé jusqu'à s'en plaindre en des termes assez forts.

Fustigeant la timidité du Quai d'Orsay face aux avancées diplomatiques entre la France et la Russie, il s'en était pris aux "chicayas de bureaucrates et d'états profonds". Une expression habituellement réservée aux cercles complotistes, rappelle L'Opinion.

Application smartphone : Macron veut aller plus vite dans l'avancement des réformes

Aller vite quitte à court-circuiter sa propre administration ? Plus de verticalité pour plus d'efficacité, semble être en substance le message macronien. Sur l'application, chaque ministère dispose de sa propre page, avec un curseur de progression allant de 0 à 100% pour chaque réforme majeure.

Le dispositif semble donner des sueurs froides à certains ministres, selon Europe 1. D'abord "agacés mais sereins", ceux-ci auraient été pris de panique lorsque le président leur a révélé, au cours d'un séminaire gouvernemental, qu'il avait créé son propre login et mot de passe. Irrité par le fait qu'il voyait "trop de rouge" sur les curseurs, il aurait alors plongé l'assistance dans un silence gêné.

Perdus dans leur notes, les ministres auraient attendus que l'orage jupitérien passe, l'air penaud. Vers un accès libre de l'application aux citoyens ? Emmanuel Macron affirme s'y refuser. Pour l'instant.

Un moyen pour le président de la République de surveiller ses ministres ? Ou bien de s'assurer que les réformes promises en 2017 ont bel et bien un effet concret sur le quotidien des Français ? Peut-être un peu des deux...