Au beau milieu des fêtes de fin d'année, l'ancienne ministre en charge des Transports fait l'objet d'une polémique embarrassante. Désireuse de passer un peu de temps en famille pour Noël, comme de nombreux autres Français, elle a toutefois plus de chances que beaucoup d'entre eux…

"Il n’y a pas de règle kilométrique ou d’interdiction de sortie du territoire pour les ministres", tente tout de même son cabinet. Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire et dont le maroquin comprend les transports, a décidé de prendre quelques jours à l’approche des fêtes. Elle est donc partie, en plein coeur de la grève contre la réforme des retraites, pour Marrakech, au Maroc. Un choix qui, s’il n’est effectivement pas interdit, demeure discutable à en croire BFMTV.

Emmanuel Macron, parti pour le fort de Brégançon, rapporte Le Figaro, avait certes dit qu’il n’y aurait "pas de trêve" de fin d’année pour les ministres. Ce qui ne signifie pas qu’ils avaient l’interdiction formelle de partir, mais il s’agissait tout de même de ne pas trop avoir l’air de partir. "Le Président a demandé au gouvernement d’être disponible pendant les fêtes pour poursuivre les discussions avec les partenaires sociaux autant que de besoin", expliquaient les équipes de l’Elysée, avant Noël.

"L’année dernière, Benjamin Griveaux était rentré hyper bronzé de Marrakech en pleine crise ‘gilets jaunes’. Il était hyper mal. Cette année tout le monde veut éviter ça", poursuivait le conseiller pour qui donner le sentiment d’une "trêve des confiseurs" était exclu. "La réalité, c’est qu’à cause des grèves, des gens risquent d’être séparés de leurs familles pour Noël", avait-il rappelé.

Elisabeth Borne part à Marrakech pour Noël : elle a pris ses précautions

Elisabeth Borne, de son côté, reste "totalement joignable et mobilisable". Elle a aussi fait savoir qu’elle pouvait "être de retour à Paris en quelques heures". Elle demeure, par ailleurs, en "contact permanent" avec tous ses secrétaires d'État et tout spécialement Jean-Baptiste Djebbari, en charge des transports depuis qu’elle a changé de portefeuille.

"J’avais cru comprendre qu’il avait demandé à ses ministres de rester tout près, c’est vrai que Marrakech n’est pas si loin en avion, mais franchement c’est un peu choquant de voir un ministre important du gouvernement qui va prendre des petites vacances dorées à Marrakech", juge tout de même Claude Goasguen, député Les Républicains, qui évoque les consignes données par le président. Le cabinet du Premier ministre a confirmé avoir été mis au courant.

Pourtant, face à la polémique, Elisabeth Borne a "décalé son départ et raccourci son séjour", poursuit BFMTV. Elle devrait être de retour dès le 29 décembre.