Présidentielle : ils ont retourné leur veste pour Sarkozyabacapress
Hier ennemis du président, aujourd'hui nouveaux amis… Ils ont renié Sarkozy puis l'ont rejoint pour faire campagne auprès de lui.
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Hervé Morin

© abacapress© abacapress© abacapressLe président du Nouveau Centre a annoncé le 16 février sur son site qu'il retire sa candidature à la présidentielle.

L'ancien ministre de la Défense, à la peine dans les sondages (avec 1% d'intentions de vote) et qui avait publié en 2011 le livre Arrêtez de mépriser les Français !, à charge contre Nicolas Sarkozy, se rallie désormais à lui…
 

Dans une lettre adressée aux militants et sympathisants de son parti, Hervé Morin explique son choix : " Notre parti est au centre et nos alliances sont à droite, historiquement et philosophiquement. Nous ne voulons ni de l’ambigüité de François Bayrou, ni de l’archaïsme du projet socialiste. Nous voulons que nos valeurs soient portées et respectées. C’est pourquoi j’apporterai mon soutien à Nicolas Sarkozy. "
 

Hervé Morin, qui ambitionnait d'aller "jusqu'au bout" malgré "les coups de couteau permanents" et "l'absence de solidarité et de solidité" au sein de son parti, tire donc les conséquences de ses mauvais sondages et d'une difficile collecte de parrainages… portée à 280 signatures (au lieu des 500 nécessaires pour se présenter).

 



 

Christine Boutin

© abacapress© abacapress© abacapress" Nicolas Sarkozy rejoint les valeurs que je porte depuis plus de trente ans dans la vie politique française", a déclaré sur TF1, le 13 février la présidente du petit PCD (Parti Chrétien-Démocrate), en retournant brillamment sa veste par la même occasion.
 

Après avoir mené campagne contre Nicolas Sarkozy, en tentant de récolter les 500 signatures pour se présenter, tout en menaçant de larguer une "bombe atomique" contre le président en cas d'échec, Christine Boutin s'est finalement ralliée à lui.

Le chef de l'Etat a su la convaincre, grâce notamment à son interview dans le Figaro Magazine (du 11 février) où il prenait position contre le mariage homosexuel.

"Nicolas Sarkozy rejoint les valeurs que je porte depuis plus de trente ans dans la vie politique française. J'ai décidé avec mon Parti chrétien-démocrate (PDC) de faire alliance avec le président de la République  (…) Il conforte le mariage, en disant 'non au mariage homosexuel', il conforte la vie, en disant 'non à l'euthanasie', il fait la distinction entre éducation et instruction, où il lève le tabou de l'immigration (...)" s'est justifiée Christine Boutin. Qui a aussi déclaré : " Je veux être avec lui pour faire gagner la France".


 

Jean-Louis Borloo

© abacapress© abacapress© abacapressLe 7 avril, Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, associé jusqu'alors à l'UMP, annonce sur France 2 qu'il quitte le parti majoritaire pour créer une nouvelle formation politique.

Son Alliance républicaine, écologiste et sociale (Ares, qui regroupe plusieurs formations de centre droit, dont le Nouveau Centre et le Parti radical) se veut être une "alternative au PS et une alternative à l'UMP", et, surtout, le fer de lance pour se présenter à l'élection présidentielle.

L'ancien ministre de l'Ecologie n'hésite plus, dès lors, à critiquer ouvertement la politique de Nicolas Sarkozy : "Lorsque d’une manière aussi aigüe, la question de l’identité nationale est posée, c’est que la République n’y est plus tout à fait. Elle a déserté les esprits, elle a déserté les cœurs", déclare-t-il notamment.

Changement de cap, pourtant, quelques mois plus tard. Dimanche 2 octobre, au 20h de TF1, Jean-Louis Borloo annonce qu'il ne sera finalement pas candidat.

" Je pense que les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion ",  explique-t-il, en évoquant le " climat des affaires " et " la peur et le désarroi " face à la crise, qui " amènent vers les extrêmes ".

En clair : pas question de diviser la droite pour favoriser le FN.

"Je ne veux pas faire courir ce risque aux Français. J’ai le sens de l’Etat et je suis un honnête homme. L’élection présidentielle n’est pas un concours d’ego ou de notoriété " ajoute-t-il.

Par ailleurs, la candidature du centriste n’a jamais décollé au-delà d’un socle de 7 à 8 % d’intentions de vote dans les sondages depuis qu’il a claqué la porte du gouvernement, en novembre 2010, après avoir espéré – en vain – remplacer François Fillon à Matignon.