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Une certaine ministre a consacré une interview au Journal du Dimanche, ce dimanche 22 avril. Dans cet entretien, elle évoque le décès de son fils.

Le fils de Françoise Nyssen a mis fin à ses jours en 2012

Voilà près d’un an que l’ancienne éditrice des Actes du Sud, Françoise Nyssen, est devenue ministre de la culture. L’occasion pour le Journal du Dimanche de dresser le bilan. Si elle évoque la violence du monde politique, la femme de 66 ans revient aussi sur plusieurs épisodes douloureux de son passé.

Dimanche 22 avril dernier, Françoise Nyssen s'est confiée sur le suicide de son fils Antoine. Il était âgé de seulement 18 ans au moment de son suicide, en 2012. "La question de bonheur est difficile pour moi, et en même temps, il me donne de la force.", a-t-elle confié au JDD, montrant l’un des tableaux réalisés par son fils, placé en évidence au-dessus de sa cheminée. "Il avait 16 ans et demi", précise-t-elle, émue.

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En juin 2017, la ministre de la culture s’était également livrée à l’Obs  au sujet de sa perte : "C’est grâce à lui que nous avons l’énergie d’avancer. C’est grâce à lui que je suis ici. Antoine m’emmène là où je n’aurais jamais imaginé pouvoir aller". Antoine était un adolescent dyslexique et dyspraxique, maladresse pathologique qui rend les gestes du quotidien très difficile.

Françoise Nyssen : d’éditrice à ministre de la culture

Si la ministre de la culture a évoqué la mort de son fils au JDD, c’est en réalité afin d'expliquer la raison qui l’a poussé à s’engager en politique, auprès d’Emmanuel Macron. "Quand on est face à lui et qu'on voit son regard, on a le sentiment qu'il voit le monde tel qu'il va devenir. Il a une vision", a-t-elle déclarée, au sujet du chef de l’Etat. Elle poursuit. "J'ai eu un enfant précoce, il y avait ça dans son regard, le fait de voir devant." A l’Obs l’année dernière, l’ancienne éditrice racontait que c’était notamment un mot de son fils, laissé avant sa mort, qui l’avait poussée dans cette direction.

La mort de son fils à peine âgé de 18 ans, l’a aussi poussé à fonder l’Ecole du Domaine des possibles, structure spécialisée de la maternelle au lycée pour les enfants qui, comme Antoine, ne peuvent s’épanouir dans un système scolaire classique.

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