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Le nouveau ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, souhaite mettre fin à un privilège accordé à ses prédécesseurs.

Fin de l’avantage accordé aux anciens ministres de l’Intérieur : "une réforme symbolique"

Dans un entretien publié ce dimanche dans le JDD, Christophe Castaner a dévoilé les grandes lignes de son plan d’action à la tête du ministère de l’Intérieur. Interrogé au sujet de tâches indues des policiers, le locataire de la place Beauvau a annoncé sa volonté d’ "enclencher rapidement une réforme symbolique".

En l'occurence "la suppression des protections à vie des anciens ministres de l'Intérieur", explique Christophe Castaner au journal dominical. Concrètement, cette protection "cesserait cinq ans après la fin des fonctions, sauf bien sûr si une menace persistait", indique le nouveau ministre de l’intérieur qui promait de consulter ses prédécesseurs dans les prochaines semaines.

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Fin de l’avantage accordé aux anciens ministres de l’Intérieur : actuellement 16 bénéficiaires

Actuellement, 16 anciens ministres de l’Intérieur bénéficient de cette faveur quelle que soit la durée de leur fonction. L'octroi de ce dispositif est justifié par la sensibilité des dossiers traités durant leurs fonctions et par les menaces dont ils peuvent être l’objet.

Dès lors qu’il rend son maroquin, un ministre qui quitte la place Beauvau se voit accorder une protection rapprochée. Laquelle est composée de quatre officiers de sécurité du SDLP (Service de la protection) et d’un véhicule de fonction. Elle est garantie à vie.

Un privilège qui a un coût. En effet, selon un rapport de la Cour des comptes de 2010, chaque officier de sécurité coûte 71 879 euros par an. Un montant auquel il faut ajouter le prix de la voiture et le salaire des potentiels autres agents de sécurité selon la protection déployée.