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L'Etat est appelé à réaliser 18 milliards d'euros d'économies dans le cadre du programme budgétaire défini mercredi par Manuel Valls. Parmi les mesures dévoilées par le Premier ministre : la réduction des effectifs des ministères.

Manuel Valls veut marquer le coup. Le Premier ministre a détaillé mercredi dernier, à l'issue de son premier Conseil des ministres, les grandes lignes du Pacte de responsabilité. L'objectif reste inchangé : "baisser le côut du travail, redonner du souffle à nos entreprises et nos entrepreneurs".

Matignon annonce une baisse des effectifs des ministères

Sur les 50 milliards d'euros d'économies, qui doivent être réalisés entre 2015 et 2017, Manuel Valls a précisé que 18 milliards d'euros seraient pris en charge par l'Etat. Ce dernier a notamment annoncé la baisse des effectifs des ministères sauf celui de l'Education nationale, qui maintient la création de 60 000 postes d'enseignants, promise par François Hollande pendant la dernière campagne présidentielle. Les ministères de l'Intérieur et de la Justice en seront également épargnées. Pour les autres cabinets, les réductions de postes n’ont pas été chiffrées, Manuel Valls a seulement précisé qu’elles pourraient se faire par redéploiement. Les agences de l’Etat seront également mises à contribution. Selon Matignon, leurs moyens avaient augmenté de 15 % sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Les réductions d’effectifs concerneront l’ensemble des agences de l’Etat, sauf Pôle Emploi et les universités.

Les syndicats indignés

Les récentes annonces de Manuel Valls ont provoqué un tollé général chez des syndicats de la fonction publique. "Pour la fonction publique d'Etat, dans nombre de ministères déjà à l'os, la décrue des effectifs va rendre de plus en plus difficile la réalisation des missions de service public. Le gel du point d'indice jusqu'en 2017 est par ailleurs inacceptable, cela ferait huit ans de perte programmée du pouvoir d'achat" s'est exprimé dans un communiqué FO, lequel a appellé à une grève générale le 15 mai. Même réaction du côté de la CFDT, pourtant plus modérée. Le syndicat juge "inacceptable le gel du point d'indice des fonctionnaires". "Au-delà du pouvoir d'achat, se pose pour les agents de la fonction publique, la reconnaissance de leur travail et du service qu'ils rendent", estime la CFDT.