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Michèle Alliot-Marie était en retrait depuis sa démission du gouvernement et sa gestion controversée de la crise tunisienne en 2011. Elle fait son retour avec la parution ce jeudi 7 mars de son livre : Au cœur de l'Etat. MAM y relate son expérience de ministre et règle quelques comptes.

© abacapressDans le dernier chapitre d'Au coeur de l'Etat, Michèle Alliot-Marie reconnaît "une vraie erreur d’appréciation". Sa proposition d’apporter le soutien de policiers français au régime de Ben Ali avait provoqué la colère de l’opposition.
MAM admet également avoir eu "tort de sous-estimer la polémique" engendrée par son séjour en famille chez un proche de Ben Ali.


"Des messages venant du nord de l’Aquitaine"
Alors très contestée, Michèle Alliot-Marie regrette que la pression soit venue de son propre camp : "Plusieurs fois par jour, des journalistes venaient faire confirmer des scoops, tous plus faux les uns que les autres. A se demander d'où venaient les pseudo-informations... Les réseaux sociaux faisaient monter la pression. Nous avons retracé certains messages qui venaient curieusement du nord de l'Aquitaine".
C’est Alain Juppé, maire de Bordeaux (au nord de l’Aquitaine) qui succèdera à Michèle Alliot-Marie au Quai d’Orsay.


Selon l’ancienne ministre, les manœuvres ont commencé dès sa prise de fonction en 2010 : "Deux importants membres du gouvernement tentent, me dit mon entourage, de me faire remplacer, à peine nommée à ce poste. Quelques échos désagréables fuitent dans la presse. Je préfère penser qu'ils viennent de l'administration truffée de sympathisants socialistes ou d'obligés d'Alain Juppé ou de Dominique de Villepin dont je sais qu'ils ne sont pas mes plus grands fans".

Crédit photo: ©Francediplomatie/Flickr