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La maison de Ville-sur-Lumes, où les fouilles se sont déroulées.AFPBientôt un point final à la disparition d’Estelle Mouzin ? Il y a 17 ans, la fillette, âgée de neuf ans, était enlevée en pleine rue entre son école et son domicile de Guermantes (Seine-et-Marne), sans laisser de trace. L’enquête a connu un nouveau rebondissement au mois de mars dernier lorsque le tueur en série Michel Fourniret a reconnu l’enlèvement et le meurtre d’Estelle Mouzin, sans toutefois pouvoir dire où se trouvait son corps. C’est un témoignage de Monique Olivier qui a permis à l’enquête de prendre ce nouveau tournant, alors que l’Ogre des Ardennes était soupçonné depuis des années.
Des années durant, il a affirmé avoir appelé son fils ce jour de janvier 2003, depuis son domicile, afin de lui souhaiter son anniversaire. Les relevés téléphoniques du couple présentaient bien un appel à l’heure dite. Pendant 17 ans, l’ex-femme de Michel Fourniret l’a couvert, affirmant que, oui, son mari était bien avec elle le jour de la disparition d’Estelle Mouzin. Elle a finalement fait tomber son alibi, expliquant qu’elle avait passé le coup de fil à leur fils à sa place, à la demande de Michel Fourniret...
Le père d’Estelle Mouzin, qui n’a pas cessé sa recherche de la vérité, attend des preuves pour croire aux aveux de Michel Fourniret. Des preuves, c’est ce que cherchent les forces de l’ordre. Ces dernières ont débuté des fouilles de grande ampleur lundi 22 juin à Ville-sur-Lumes (Ardennes), qui devraient se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine. Qu’a donné ce premier jour de recherches ? Les gendarmes ont-ils trouvé des preuves de la présence d’Estelle Mouzin sur les lieux ?
Les premières fouilles ont duré cinq heures, de 14 heures à 21 heures. Après l’arrêt des recherches, l’avocat du père d’Estelle Mouzin, Me Didier Seban, a déclaré : "Malheureusement nous ne pouvons pas dire que des éléments ont été trouvés". "En l’état, les recherches n’ont pas abouti, on ne peut pas dire qu’on a identifié qu’Estelle ait pu être retenue dans cette maison", a-t-il ajouté, cité par Le Figaro. Me Richard Delgenes, avocat de Monique Olivier, a confirmé ces propos, précisant : "On n’a pas trouvé le corps d’Estelle Mouzin". Selon l’avocat de l'ex-femme du tueur, des objets ont été découverts dans cette maison abandonnée au moment des faits, sans qu’il ne soit précisé de quoi il s’agit. Pour les deux avocats, cela ne signifie pas que les prochaines fouilles ne donneront rien.
L’intérieur et l’extérieur de la maison doivent être inspectés par les enquêteurs, équipés d’un drone afin de pouvoir observer les irrégularités du sol, explique Le Figaro. Ils utilisent également un radar pour sonder le sol sous sa surface et déterminer les endroits précis qu’il faut fouiller. Alors que les fouilles se poursuivent à Ville-sur-Lumes, une autre résidence du tueur en série est dans le viseur des enquêteurs.
En plus de la petite maison de Ville-sur-Lumes, un temps habitée par la sœur de Michel Fourniret, les enquêteurs s’intéressent au château de Sautou, à une dizaine de kilomètres de là. Les corps de deux victimes de l’Ogre des Ardennes y ont été découverts par le passé. La dépouille d’Estelle Mouzin s’y trouve-t-elle aussi ? C’est une des pistes envisagées. Comme l’explique Le Figaro, si aucune découverte n’est faite dans ces deux lieux, alors les gendarmes pourraient continuer leurs fouilles dans un périmètre restreint de Ville-sur-Lumes.
S’il a reconnu l’assassinat de sept jeunes femmes par le passé, Michel Fourniret pourrait être à l’origine de nombreuses autres disparitions. Celui qui se décrit comme un joueur d’échec va-t-il dévoiler ses derniers secrets ? Manipulateur, il joue désormais de sa mémoire, qu’il décrit comme défaillante, poussant les enquêteurs dans une véritable course contre la montre.
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