Auto : ces nouvelles mesures qui vont compliquer la vie des conducteursIllustrationIstock
Emmanuel Macron a validé la quasi totalité des propositions émises par la Convention citoyenne pour le climat. Certaines veulent réduire la place de la voiture dans notre quotidien. Beaucoup d'automobilistes risquent de grincer des dents.
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Les automobilistes risquent de grincer les dents. En effet, ce lundi 29 juin 2020, Emmanuel Macron recevait les 150 personnes tirées au sort de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), rappelle Capital. Dans les jardins de l'Élysée, le président de la République a accepté de nombreuses suggestions qui vont à l'encontre des conducteurs. Si ces derniers ont pu être satisfaits du refus du chef de l'État d'appliquer la limitation de vitesse à 110 km/h sur l'autoroute, d'autres propositions ont été validées...

Parmi les 149 propositions exposées dans le rapport de la CCC, nombreuses sont celles qui concernent le domaine routier. Emmanuel Macron a ainsi décidé de reprendre en quasi intégralité cette liste pour appliquer les mesures qui y figurent dans les prochains mois. Quelles sont, pour commencer, les principales propositions qui vont taper dans le portefeuille des automobilistes ?

Le poids comme critère économique

L'une d'entre elles touche les poids lourds. En effet, les citoyens de la Convention pour le climat proposent de prendre en compte le poids comme aspect polluant pour un véhicule. Ils estiment qu'une charge très importante a une influence sur le climat :

  • Consommation de carburants accrue
  • Matériaux de construction supplémentaire
  • Batteries plus importantes (véhicules électrique)...

Avec ce malus, le marché du SUV risque de prendre un coup, c'est pour cela que la CCC est bien consciente qu'il faudra trouver une solution pour les familles nombreuses, qui n'ont pas d'autres choix que de s'équiper avec de grands véhicules. Une mesure pourrait toucher directement votre contrat d'assurance.

Modification de l'indemnité kilométrique

Autre malus pour le portefeuille, les automobilistes qui possèdent des véhicules émetteurs de beaucoup de CO2 vont voir leur contrat d'assurance s'alourdir. Mais ce n'est pas tout. L'indemnité kilométrique pour les personnes allant travailler en voiture va être modifiée. Initialement, elle tient compte de deux éléments : la distance parcourue et la puissance du moteur. La CCC propose de modifier les critères.

Dorénavant, l'indemnité reçue sur les émissions de CO2 sera indexée, c'est-à-dire que plus la voiture polluera, moins l'indemnité kilométrique sera importante. Toutes ces mesures qui touchent le portefeuille des Français peuvent déjà être difficiles à accepter pour les conducteurs, néanmoins, ce n'est pas tout. D'autres propositions de la CCC montrent bien que les véhicules ne sont plus les bienvenus en centre-ville...

Garer son véhicule à l'entrée des communes

Parmi les propositions du rapport de la CCC, le président de la République a accepté de généraliser les aménagements de voies réservées aux véhicules partagés (2-3 personnes dans une voiture), ainsi qu'aux transports collectifs sur les autoroutes et les voies rapides. Le développement de ces axes particuliers devraient diminuer la taille des chaussées, et par conséquent, provoquer davantage de bouchons, indique Capital.

La CCC prévoit également de créer des parkings relai qui permettraient de garer son véhicule à l'entrée des villes, pour ensuite emprunter les transports en commun. Certaines villes ont d'ailleurs déjà expérimenté ce processus.

Plus de véhicules émetteurs de gaz à effet de serre dans le centre-ville

C'est le cas par exemple de Strasbourg, qui propose 10 parkings de ce type, mais également d'Aix-en Provence. Pour faciliter le trajet aux automobilistes, la CCC a d'ores et déjà planifié que "ces parkings relais donnent droit pour les utilisateurs à un ticket utilisable dans les transports publics en centre-ville".

Pour finir, Emmanuel Macron a accepté d'interdire aux véhicules les plus émetteurs de gaz à effet de serre de rouler en centre-ville. Paris le fait déjà en proscrivant notamment les véhicules Crit'air 4, voire les Crit'air 5 (plus de 20 ans) dans plusieurs communes de la capitale.