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IstockDéconfiner sans prendre de risques. Le gouvernement se retrouve de nouveau en position d’équilibriste à l’approche du 1er décembre et de la date officielle de fin du confinement. Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce mardi 24 novembre à 20 heures, lors d’une allocution télévisée dont il a désormais l’habitude. Il devrait évoquer les prochaines mesures décidées par l’exécutif, alors que les Français n’attendent qu’une chose : savoir s’ils pourront célébrer Noël en famille ou non. Les différents ministres de Jean Castex préparent le terrain depuis plusieurs jours dans les médias, précisant qu’il ne s’agira pas d’un déconfinement comme au printemps mais bien d’un "allègement" des mesures déjà en place.
Quelles sont donc les pistes d’Emmanuel Macron pour les prochaines semaines ? Plusieurs dossiers sont sur la table, concernant les commerces non-essentiels, les déplacements et les rassemblements privés. De nombreux médecins appellent à rester prudents malgré les bons chiffres sur la circulation du coronavirus, qui est en baisse dans l’ensemble du pays. Les mesures de politiques ne sont souvent pas celles des scientifiques, alors Le Parisien a interrogé plusieurs spécialistes afin de connaître leur point de vue sur le déconfinement. Que prévoient-ils pour les prochaines semaines ?
La première mesure préconisée par ces professionnels de santé est la mise en place d’un couvre-feu du 1er décembre jusqu’aux fêtes de fin d’année, avec des déplacements de nouveau autorisés. Interrogé, le médecin Bertrand Guidet explique : "Dans la journée, il faut que certaines activités sportives et culturelles puissent reprendre avec des précautions, on peut aussi envisager de rouvrir les restaurants durant les fêtes avec une jauge de 6 personnes et des tables espacées jusqu’à 22 heures". Le maître-mot doit désormais être l’espoir alors que de nombreux Français vivent un second confinement plus compliqué que le premier. D’autres spécialistes évoquent, eux, un déconfinement par région…
Le reconfinement a été national, le déconfinement pourrait être territorial. C’est en tout cas la proposition du médecin Gilles Pialoux, qui explique au Parisien : "On pourrait imaginer que dans les régions où le taux d’incidence est encore élevé, il soit plus tardif, ou alors qu’un couvre-feu soit décidé dans le Rhône, par exemple ou en Savoie". En clair, un allègement du confinement à la carte, en fonction de la situation épidémique d’un département ou d’une région. L'essentiel est aussi de dépister massivement et l'exécutif pourrait s'inspirer de l'Allemagne, où les populations sont dépistées par zones d'habitation voire par régions.
Comment s’assurer que les Français respecteront les règles mises en place dans les prochaines semaines, alors que 60% d’entre eux ont reconnu avoir enfreint le confinement au moins une fois ? Des brigades dédiées au déconfinement pourraient être créées…
Les messages du gouvernement ne passent pas toujours et après deux confinements les Français en ont assez de vivre avec le coronavirus Covid-19. Il est pourtant essentiel que les personnes positives s’isolent chez elles pour éviter toute contamination supplémentaire. Comment le faire comprendre à des personnes qui vivent seules, qui sont asymptomatiques ou qui ont besoin d’aller travailler ? Le professeur Rémi Salomon explique au Parisien qu’"il faut créer des brigades citoyennes dans chaque quartier, en collaboration avec le service civique ou les associations". Leur rôle, se rendre chez les personnes positives et leur expliquer pourquoi et comment elles doivent s’isoler.
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