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Une candidate FN aux municipales de 2014 a comparé, dans un reportage diffusé dans Envoyé spécial, Christiane Taubira à  un singe, qualifiant la ministre de "sauvage" et évoquant son "sourire du diable".

© abacapressLe « nouveau visage » du FN est-il finalement le vrai visage du parti d’extrême-droite ? Dans un reportage diffusé ce jeudi soir dans Envoyé spécial sur France 2, Anne-Sophie Leclere, future tête de liste du Front national pour les municipales à Rethel, dans les Ardennes, a comparé Christiane Taubira à un singe. La candidate FN avait en effet posté sur sa page Facebook un photo-montage présentant la Garde des Sceaux à côté d’un singe. « Je préfère la voir dans un arbre »Sur « les conseils de son entourage », elle a retiré la photo, mais Anne-Sophie Leclere ne mâche pas ses mots. « À la limite, je préfère la voir dans un arbre après les branches que la voir au gouvernement » a-t-elle déclaré, après s’être défendu de tout racisme et expliqué qu’elle ne diffusait pas de messages racistes, rappelant que le FN n’étant pas un parti raciste. « Un singe c'est un animal, un noir ça reste un être humain » a expliqué la candidate, évoquant également « le sourire du diable » de la ministre, qu’elle qualifie de « sauvage » et pour qui « tout est dit » dans la photo. « Elle débarque comme ça, c’est une sauvage quoi » a-t-elle ajouté. Un double discoursDes propos en contradiction avec les déclarations de Florian Philippot quelques minutes plus tôt dans le reportage, le vice-président du Front national présentant alors Anne-Sophie Leclere comme l’une des représentantes du nouveau visage du FN « manifestement attirant ». Mais des propos qui rejoignent le témoignage d’un ancien militant du Front national, qui indique que le « double discours » du parti et les propos échangés étaient « peu conformes à ce qu'on peut attendre d'un parti républicain ». « Tout tournait autour des arabes et des bougnoules qu'il fallait rejeter à la mer. On essayait d'évacuer les militants qui tenaient ces discours de façon trop ouverte devant la presse. Mais cela ne gênait pas trop les cadres locaux et nationaux du Front national » a ainsi expliqué cet enseignant. Après avoir alerté les responsables du parti sur ces dérives, il a fini, n'ayant pas obtenur de réponse, par rendre sa carte.