Attentats : cette nouvelle menace que redoute le ministre de l’IntérieurAFP
Jean-Yves Le Drian s'est confié ce mardi au Figaro. Un entretien au cours duquel le ministre de l'Intérieur a évoqué une nouvelle menace terroriste en provenance d'un pays africain. 

Alors que la France est toujours en état d’urgence et que des rumeurs d’attentats visant Paris ont circulé sur les téléphones mobiles le weekend dernier, le ministre de l’Intérieur s’est confié au Figaro. Au cours d’un entretien paru ce mardi, Jean-Yves Le Drian a ainsi estimé que la menace terroriste n’avait jamais été aussi forte. Selon lui, Daech aurait élaboré un nouveau plan pour infiltrer ses terroristes en Europe : "il existe un risque majeur qu’(il) organise le passage des migrants vers Lampedusa". Cette île italienne est prise d’assaut par les migrants venus d’Afrique qui tentent de rejoindre l’Europe par la mer. "Il y a aujourd’hui en Libye entre 4 000 et 5 000 combattants de Daech dont beaucoup de Maghrébins et d’Egyptiens. Il n’y a quasiment pas d’Européens, mais cela pourrait venir", a précisé le ministre.

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La meilleure arme ? L’opération militaire SophiaFace à ce risque, Jean-Yves Le Drian estime que la meilleure arme de protection est l’opération militaire européenne Sophia. Lancée dans cette zone en juin 2015 par 22 pays de l’Union européenne, cette opération se cantonnait dans un premier temps aux missions de surveillance des réseaux de trafics de migrants depuis la Libye. Depuis octobre, elle est plus offensive et n’hésite plus à arraisonner les bateaux ni à la fouiller, toujours dans les eaux internationales. Mais aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur souhaite étendre son champ d’action : "Il faut qu'elle puisse se déployer dans les eaux territoriales libyennes, voire sur le littoral, comme le prévoit son mandat, pour faire cesser les trafics et empêcher des milliers de migrants de se lancer en Méditerranée à partir des zones côtières tenues par Daesh". Et celui-ci de regretter : "Le dispositif est prêt mais Sophia ne peut aller dans les eaux territoriales libyennes sans une demande du gouvernement ou un accord international".

Quant à la présence de forces spéciales françaises Lybie évoquée le mois dernier par certains médias, Jean-Yves Le Drian s’est contenté de répondre : "Nous faisons des vols de reconnaissance. Je ne peux pas en dire plus".

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