Le Conseil général de l'Essonne envisage actuellement d'autoriser l'assistance intime pour pour les personnes handicapées. Une activité toujours illégale en France.

Le débat commence à s’installer et prend de plus en plus d’ampleur en France. La question d’autoriser ou non une assistance sexuelle pour les personnes handicapées divise. Et si l’avis rendu récemment par le Comité national consultatif d’éthique (CCNE) est défavorable, le Conseil général de l’Essonne, quant à lui,  ne partage pas cette opinion. Jérôme Guedj, le président PS du département, a en effet indiqué que la création d’un statut aux assistants sexuels était "envisagée". "On s'occupe de l'accès aux transports, au droit au logement mais cet accès à la sexualité est un impensé total. Nous souhaitons (donc) réfléchir à un cadre éthique et juridique pour cette mission", a-t-il expliqué. Selon la législation en vigueur, cet accompagnement partage le même statut que celui accordé à la prostitution.


La satisfaction des uns, la stupéfaction des autres
 "Qu’une collectivité dépasse ainsi les tabous et tente de répondre à la problématique, c’est très encourageant", a par ailleurs déclaré au Parisien Pascal Ribes, la vice-présidente de l’association des Paralysés de France. Cette dernière avait déjà été interrogée par Planet il y a près d’une semaine suite à l’avis négatif de la CCDE à ce sujet.

Si de nombreuses associations dévouées au handicap attendent avec impatience qu’un statut spécifique soit accordé aux assistants sexuels, les associations féministes, elles, crient au scandale. "Une femme n'est pas le médicament d'un homme",  s’est insurgé Anne-Cécile Mailfert, porte-parole de l’association Osez le féminisme, rapporte Direct Matin. "Aujourd'hui, c'est pour les handicapés, demain ce sera pour les personnes âgées ?", a-t-elle continué sur le même ton. Visiblement, la question n’a pas fini de faire couler beaucoup d'encre. Et si débat public il y a, il s’annonce d’emblée houleux.