Masque en extérieur : pourquoi il pourrait ne plus être obligatoire après le 30 juinIstock
Le président du Conseil scientifique estime qu'il sera "très difficile de garder le masque après le 30 juin" compte tenu de l'amélioration des conditions sanitaires et de l'avancement de la vaccination.

Pourra-t-on bientôt respirer librement dans les rues cet été ? C'est en tout cas ce que laisse envisager le professeur Jean-François Delfraissy ce mardi 8 juin. À la veille d'une nouvelle étape du déconfinement, le président du Conseil scientifique estime qu'il sera "très difficile de garder le masque après le 30 juin". "Il faut être raisonnable, les gens qui sont à la campagne, qui vont être sur les plages, qui vont se balader, vont dire 'Bon, attendez les experts, arrêtez, on est capables de porter le masque là où il faut'", a déclaré le scientifique ce mardi au micro de RTL.

Le professeur Delfraissy incite toutefois à faire preuve de prudence et à ne pas retirer son masque en extérieur dès maintenant. "Il faut faire attention à ne pas l'enlever maintenant, car si on prend une décision maintenant, ça veut dire que dans une certaine mesure, on lève les mesures barrières, et pas seulement le port du masque à l'extérieur", prévient-il. Jean-François Delfraissy évoque "un passage un peu complexe" ce 9 juin avec la réouverture des salles intérieures des restaurants et bars ainsi que des salles de sport. "Jusqu'à maintenant on était à l'extérieur, mais on va ouvrir maintenant à l'intérieur et c'est donc bien là où va ça va se jouer", estime le président du Conseil scientifique.

"Le port du masque à l'extérieur au moins jusqu'au 30 juin"

"Je n'ai pas d'inquiétude si les Français sont raisonnables, si on arrive à maintenir le respect des gestes barrières avec le port du masque, y compris à l'extérieur, au moins jusqu'au 30 juin", selon Jean-François Delfraissy. Selon lui, cela doit être particulièrement dans les très grandes villes. "Ça va se jouer à Paris, ça va se jouer à Lyon, Marseille, Nice et Bordeaux", martèle le président du Conseil scientifique. Il estime "qu'on devrait, avec cette dynamique de vaccination, avoir un été qui devrait se passer dans des conditions plutôt satisfaisantes".

"Après un été qui devrait globalement bien se passer si on ne fait pas trop de bêtises, on devrait assister à une reprise de l'épidémie en septembre ou en octobre", a toutefois préveneu Jean-Claude Delfraissy. Il envisage une possible reprise de l'épidémie en France à la rentrée mais estime que "cette quatrième vague sera très différente des autres" grâce à la vaccination car "le virus trouvera en face de lui une population en bonne partie vaccinée et protégée contre ces nouveaux variants".