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La journaliste et, plus particulièrement, les émissions qu'elle présente, sont notamment accusées de populisme. Elise Lucet parlerait trop de "politiciens corrompus"…

Elise Lucet : la violente charge de Marlène Schiappa

Elle effraie bien des grands patrons et des responsables politiques. Elise Lucet, qui présente Envoyé Spécial et Cash Investigation, est de ce fait la cible de nombreuses critiques. Récemment encore, son travail subit des tirs nourris. Les attaques proviennent directement du gouvernement, portées par la Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa.

"Je suis interpellée par ce que le format Envoyé Spécial est devenu et par l’émission Cash Investigation. Je trouve que quand on montre sans cesse, sur le service public de surcroît, aux gens, des exemples de politiciens corrompus, d’hommes et de femmes politiques véreux, de gens qui détournent de l’argent", commence Marlène Schiappa devant les micros de Télé Loisir, à qui elle a accordé une interview fleuve. "Quand on ne montre que ça, je crois qu’on installe dans l’esprit des gens ‘Wouah, ils sont tous comme ça’. Et je trouve que c’est un peu une forme de populisme de dire ils sont tous pourris", poursuit-elle, non sans préciser qu’il ne s’agit pas d’un débat de personne, mais bien d’un débat d’idées.

Pour autant, même si les attaques ne visent pas Elise Lucet en personne, ses équipes n’ont que peu goûté à la remarque. "Lorsque Cash Investigation enquête sur le plastique, la surpêche, les implants, l’optimisation fiscale et les conditions de travail des salariés, pour vous c’est ‘une forme de populisme’. Pour nous ce sont des sujets d’intérêt général", annoncent-elle sur Twitter.

Elise Lucet : ces autres politiques avec lesquels il y a eu conflit

Il n’y a pas que Marlène Schiappa pour taper sur la qualité des émissions d’Elise Lucet. Nicolas Sarkozy, dans une séquence maintenant célèbre, a fait savoir qu’il ne répondrait pas aux questions de la journaliste tandis que Christian Estrosi l’a accusée d’être biaisée. "Vous vous êtes fixé votre thèse, vous avez cherché à l’étayer, à la démontrer par tous les moyens", estimait d’ailleurs l’ancien maire de Nice.

"Je connais vos méthodes", avait-il poursuivi, non sans lui rappeler qu’elle n’était ni "un procureur ni un magistrat", comme le souligne Gala. "Pauvre fille", avait pour sa part lâché la candidate à la mairie de Paris Rachida Dati…