Municipales 2020 : selon Marlène Schiappa,"plus personne ne pense qu’Agnès Buzyn va être élue maire de Paris"AFP
Dans une note interne, que révèle Le Point, la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes estime que la candidate LREM n'a plus aucune chance. Elle ne place d'ailleurs pas davantage d'espoir dans sa candidature…

Résignée. De toute évidence, Marlène Schiappa semble l’être. Dans une note interne que révèle Le Point, la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, se montre en effet très sceptique quant aux chances de victoire de l’ancienne ministre de la Santé. "Plus personne ne pense qu’Agnès Buzyn va être élue maire de Paris" indique Marlène Schiappa dans un message posté vendredi 5 juin sur la boucle des candidats de La République en Marche du 14ᵉ arrondissement de Paris. "Partant de là, je ne suis pas pour mentir aux gens et dire "votez Buzyn pour qu’elle soit maire de Paris", mais être très honnête sur les enjeux", explique-t-elle.

La secrétaire d’Etat, elle-même candidate dans le 14ᵉ arrondissement de la capitale, ne croit pas davantage en ses chances d’être élue. "On aura sans doute un seul élu. Ou plutôt entre zéro et un", déplore-t-elle, réaliste. En effet, Carine Petit, la maire sortante de gauche, a obtenu 33% des votes au premier tour, contre seulement 16% pour la liste LRM, arrivée troisième.

Municipales 2020 : inutile de perdre du temps dans "les quartiers qui ne votent pas pour nous"

"Je pense qu’il ne faut pas perdre une minute sur les quartiers qui ne votent pas pour nous", poursuit-elle.

"Aller tracter porte de Vanves, c’est vouloir vendre des AirPods [écouteurs, Ndlr] à des sourds. Rendons-nous à l’évidence, ce quartier ne vote PAS pour nous. C’est contre-productif de faire campagne là-bas", estime-t-elle.

Si un des conseillers de Marlène Schiappa a jugé, dans les colonnes du journal Le Monde, que le message a été "tronqué, déformé et sorti du contexte", les propos ont suscité de vives réactions.

La directrice de campagne de Rachida Dati, Nelly Garnier a d’ailleurs posté sur Twitter : "Stop au mépris des Parisiens des quartiers populaires."