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Ce samedi 17 novembre est marqué par la mobilisation des "gilets jaunes". Les participants pourraient se retrouver sous le coup de la loi.
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Gilets jaune : les risques d’une participation au blocage

Le mouvement des gilets jaunes ce 17 novembre a pris de l’ampleur cette semaine avec l'annonce de blocages et d'actions disséminées un peu partout en France. Cette pression sur le gouvernement et la hausse des prix des carburants ne sera pas sans conséquences pour ceux qui descendront dans la rue. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a d’ailleurs prévenu : les autorités interviendront pour enrayer tout "blocage total".

Et pour cause, il est formellement interdit d’entraver la circulation ou de la bloquer. Passer à l’acte fait encourir une peine de deux ans de prison, une amende de 4500 euros et un retrait de permis de conduire. De quoi y réfléchir à deux fois alors que sur les réseaux sociaux les appels aux opérations de blocages des routes, des péages et des ronds-points ont été nombreuses.

Gilets jaunes en voiture : attention aux faux-pas

Depuis l’appel à la manifestation de nombreuses informations circulent sur les risques encourus par les manifestants, entraînant aussi sur son sillage un certain nombre d’intox. Les réseaux ont ainis récemmenet vu passer un texte selon lequel disposer un gilet jaune sur son tableau de bord ou à l’avant de sa voiture expose à une amende entre 90 et 150 euros, pour "apologie du terrorisme". Sauf que la source n’est autre que le site parodique Nordpresse. L’info n’a donc rien de vrai. En revanche, empêcher une bonne visibilité de la route avec un quelconque objet vous expose effectivement à une amende.

Par ailleurs, dissimuler sa plaque d’immatriculation peut également entraîner une verbalisation dont le montant pourra atteindre 750 euros.

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Gilets jaunes : éviter l’affrontement avec les forces de l’ordre

La particularité des gilets jaunes c’est d’être un mouvement citoyen, dont l’organisation n’émane ni d’un syndicat, ni d’un parti politique. Certaines obligations sont toutefois les mêmes, et notamment celle selon laquelle il faut absolument déclarer toute manifestation à la préfecture. Auquel cas, la personne ayant lancé l’appel s’expose à six mois d’emprisonnement et une amende de 7500 euros. A cela s’ajoute que la responsabilités des éventuels débordements pourront être imputés à l’organisateur, qui en retour pourra être sommé de payer les dédommagements. Si une manifestation n’est pas déclarée, les participants encourent de leur côté une amende de 38 euros.

Par ailleurs, le préfet, la mairie ou la police sont autorisés à disperser une manifestation qui troublerait l’ordre public.

Christophe Castaner a d’ailleurs demandé aux gilets jaunes de déclarer les lieux de manifestations. A cela, une raison d’organisation mais aussi de sécurisation pour les participants eux-mêmes…

Gilets jaunes : le risque de dérapage violent

Si les forces de polices sont autorisées à intervenir après deux sommations de dispersions, le risque d’échauffourées peut venir de l’intérieur même. Le mouvement des gilets jaunes n’émanant d’aucune structure connu, sans hiérarchisation, il est difficile pour les autorités d’en mesurer en avance son ampleur et les types de personnes qu’elle va rassembler, ni même où exactement.

Cela peut représenter un risque pour les participants. "Le risque, c’est que les gens qui partent d’un bon sentiment se fassent déborder par des gens qui sont beaucoup plus extrémistes, qui veulent peut-être en faire une récupération politique, et qui vont peut-être passer à la casse", expliquait ainsi Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du syndicat des cadres de la sécurité intérieure, CFDT, sur RMC