Malaisie : des nudistes accusés d'avoir provoqué un séismeabacapress
Dix touristes sont actuellement recherchés sur l'île de Bornéo (Malaisie) après s'être dénudés au sommet d'une montagne sacrée. Selon les populations autochtones, leur geste aurait provoqué… un séisme.

En Malaisie, on ne plaisante pas avec les croyances et les coutumes locales… Une dizaine de touristes occidentaux, dont au moins deux Canadiens, deux Néerlandais et un Allemand risquent prochainement d’en faire l’expérience. Et pour cause : ils sont actuellement recherchés pour s’être dénudés au sommet du mont Kinabalu, une montagne sacrée située sur l’île de Bornéo. Un geste qui, selon les populations autochtones, aurait engendré un séisme meurtrier quelques jours plus tard, comme le souligne Metronews.

Les faits se sont déroulés deux semaines plus tôt lorsque, dans le cadre d’une excursion, un groupe de touristes entreprend d’escalader le mont Kinabalu. Au terme de l’ascension du pic, à près de 4100 mètres d’altitude, les dix touristes décident d’immortaliser l’instant en posant nus, malgré les protestations de leur guide. Un cliché atypique qui, depuis, a fait le tour du monde.

Un bilan estimé à 16 morts

Problème, une semaine plus tard, un séisme de magnitude 6 frappe l’Île, provoquant de violents glissements de terrain et entraînant la mort d’au moins 16 personnes selon le bilan délivré par les autorités malaisiennes dimanche. Il s’agirait d’un des plus forts séismes recensés depuis plusieurs décennies. Mais alors, quel rapport avec les nudistes occidentaux ? Pour les membres de la tribu Kadazan, ce geste offensant aurait provoqué la colère des esprits qui, en retour, se seraient vengés en faisant trembler la terre.

"Le tremblement de terre, c'est comme une confirmation de nos croyances. Que les autres peuples y croient ou pas, c'est en tout cas ce que croient les habitants. Il y a sans doute une connexion, et nous devons prendre cela comme un rappel qu'il ne faut pas manquer de respect aux coutumes et croyances locales", a indiqué Sabah, le vice-ministre de la région concernée.

Les autorités locales ont annoncé avoir identifié cinq touristes qui restent à ce jour retenus dans le pays. Ces derniers risquent une condamnation à l’issue de leur comparution.