Sécurité routière : augmenter la vitesse pour réduire le nombre d'accidents ?©AFP
Alors que le gouvernement envisage de baisser de 90 à 80 km/h la vitesse sur les nationales et les départementales, l'association 40 millions d'automobilistes prend la direction opposée, promouvant l'exemple du Danemark. Plus de détails.

Tandis que le gouvernement français multiplie les initiatives en faveur de la baisse de la vitesse sur les routes, l'association 40 millions d'automobilistes propose l'inverse. En référence aux exemples danois et britannique, le collectif souhaite une augmentation de la vitesse sur toutes les routes de France. "Après avoir augmenté sa vitesse limite sur autoroute il y a dix ans, le Danemark expérimente depuis deux ans l'augmentation de sa vitesse limite sur le réseau secondaire, portée de 80 à 90 km/h, et constate beaucoup moins d'accidents", a ainsi mis en avant l’association jeudi.

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Objectif : moins d’accidents

Selon un responsable danois à l’origine de cette mesure, les autorités ont trouvé "la vitesse la mieux adaptée à ces portions de route" permettant ainsi "de réduire les écarts de vitesse entre les véhicules et donc de diminuer le nombre de personnes qui procèdent à des manœuvres de dépassement potentiellement dangereuses". L’association ne s’est pas arrêtée au seul cas danois : le communiqué fait également référence à la Grande-Bretagne. La vitesse sur le réseau secondaire britannique a été limitée à 97km/h et 55% des radars ont été désactivés. Résultat : "deux fois moins d’accidents mortels qu’en France", selon l’association. Mais une telle mission d'observation et d'analyse des routes est impossible en France tant le réseau routier est étendu. 

Si cette proposition plaît aux automobilistes, elle va à contre-sens de la politique de sécurité routière du ministère de l’Intérieur et ne convint pas à certaines associations de lutte contre la violence routière. Ligue contre la violence routière s'est ainsi formellement opposée à une telle initiative. "On ne peut pas comparer la Grande-Bretagne à la France car il y a trois fois moins de kilomètres de routes et le trafic y est moindre", a déclaré au Parisien Chantal Perrichon. Quant au Danemark, la Ligue estime que "la mortalité routière a augmenté de 8% entre 2012 et 2013".

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