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La Sécurité routière vient de publier les derniers chiffres liés aux radars en 2013. Verdict : ils ont rapporté près de 70 millions d'euros de moins que prévu. Planet.fr vous explique pourquoi.

Vous avez l'impression que leur nombre ne cesse d'augmenter sur la route ? Vous avez raison... Et pourtant les radars ont rapporté beaucoup moins que prévu en 2013... C'est la première fois, depuis le début de leur installation en 2003, que le phénomène se produit. Ainsi, en 2013, ils n'ont rapporté que 579 millions d'euros selon la Sécurité routière, contre 630 millions en 2013, alors que le gouvernement misait sur 647 millions d'euros.

La Direction de la sécurité et de la circulation routière (DSCR) a précisé au Figaro que le nombre d'infractions relevées en 2013 avait baissé de 11%. Pourquoi ? A cause d'un changement de prestaire de maintenance en mars 2013. Celui-ci a ainsi dû prendre en charge la maintenance de 3 300 radars sur les 4 100 présents sur les routes de France.

La DSCR explique alors les difficultés rencontrées par "la nécessité d'une période d'adaptation de plusieurs mois qui a eu des conséquences sur le délai de réparation des équipements", passée de trois jours auparavant, à 10 jours ensuite. Au final, il y avait donc beaucoup moins de radars en état de fonctionner et donc, de flasher. En 2010, 92% des radars fonctionnaient correctement, le taux a chuté à 80,3% en juin 2013.

50 radars détruits par les Bonnets rougesLes Bonnets rouges de Bretagne n'y sont pas pour rien non plus, puisqu'en novembre 2013, 50 radars coûtant 30 000 euros chacun ont été cassés. La Cour des comptes avait déclaré dans son rapport annuel que "ces évènements ont entraîné une baisse de la verbalisation et donc de la recette".

Enfin, deux autres raisons plus normales viennent expliquer ce manque à gagner pour l'Etat ; la déterioration par l'usage au quotidien des radars, et le fait que les automobilistes aient plus ralenti en 2013. La DSCR explique que "le nombre de flashs moyens des radars automatiques est passé de 18,5 en 2012, à 17,1 en 2013, soit une baisse de 7,5%. Cela signifie que sur les zones dangereuses contrôlées par les radars, les usagers ont ralenti de manière sensible".

Pour rappel, selon la Sécurité routière, le nombre de morts a chuté de 66% dans les zones où un radar a été installé, permettant depuis l'installation des radars en France, en 2002, d'avoir vu le nombre de mort sur la route divisé par deux.