Protections périodiques : comment économiser ?
Alors que l’Écosse et l’Irlande sont en bonne voie pour lutter contre la précarité menstruelle, il faut encore débourser en France pour se protéger en en période de règles. Quelles sont les solutions les plus économiques et écologiques ?

Le 15 août 2022, l’Écosse a lancé un programme permettant aux conseils municipaux et aux établissement scolaires de fournir des produits périodiques gratuits. Cela fait suite à une loi sur les produits périodiques approuvée en 2020. L’Irlande pourrait bien suivre sa voisine, selon le média her.ie : ainsi, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de l'Innovation et des Sciences, Simon Harris, aux côtés du ministre d'État aux Compétences et à l'Enseignement supérieur, Niall Collins, a annoncé en mars 2022 que des protections périodiques seraient distribuées gratuitement dans les établissements d’enseignement supérieur et de formation. Même Lidl s’y est mis sur la petite île : en passant par son application, il est possible de commander des serviettes ou des tampons gratuits chaque mois.

 

Protections périodiques : 7,50 euros par cycle

 

En France, une initiative similaire avait été lancée à l’université de Lille, qui a distribué des kits en 2019 et en 2020. Réservé à la sphère privée jusqu’il y a peu, le débat autour de la précarité menstruelle et de la taxe sur les produits concernés est survenu dès 2016, avec la baisse de la TVA à 5,5% sur les protections périodiques – auparavant, elles étaient taxées à 20%, soit autant que les produits de luxe. Pourtant, selon une enquête du Monde parue en 2019, près d’un quart de la population est concerné. « Le montant des protections et antidouleur s’élève à 7,50 euros par cycle pour une femme ayant des règles d’une durée et d’un flux « moyens » – soit près de 3.800 euros pour une vie », estime le quotidien. Un coût auquel il faut ajouter les séances chez le gynécologue, l’achat d’antidouleurs si nécessaire, et le remplacement de sous-vêtements ou de linge abîmés. Ce qui peut vite devenir problématique pour les plus modestes – d’où l’expression « précarité menstruelle ».

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Depuis, l’offre s’est diversifiée, les sites spécialisés se multiplient et il est possible d’acheter des protections adaptées à son mode de vie et à ses goûts. Si certaines sont plus chères à l’achat, comme les culottes menstruelles ou les serviettes lavables, elles se rentabilisent vite sur le long terme puisque leur réutilisation permet de se passer du rachat de protections jetables – en plus de produire beaucoup moins de déchets. « Sur 5 ans, une coupe menstruelle ou un lot de serviettes lavables permettent ainsi d’économiser de 175 à 245 euros », estime l’association Zero Waste France. Planet vous dresse une liste de produits permettant d’allier confort, économies et écologie.

Les serviettes lavables

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Les serviettes lavables

D’une durée de vie de 5 à 10 ans, les serviettes lavables remplacent les serviettes hygiéniques ordinaires. Leur coût est estimé à une fourchette entre 5 et 10 euros par serviette, et elles se rentabiliseraient au bout d’un an d’utilisation (pour 6 serviettes).

La coupe menstruelle

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La coupe menstruelle

Aussi nommée « cup », elle est généralement fabriquée en silicone hypoallergénique ou en silicone médical et s’adapte à la morphologie. Lavable, réutilisable pendant 5 à 10 ans, elle coûte entre 15 et 30 euros.

La culotte menstruelle

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La culotte menstruelle

Pas besoin d’ajouter quoi que ce soit : il suffit de l’enfiler, et le tour est joué. Mais il s’agit aussi de la solution la plus chère à l’achat, une culotte pouvant coûter entre 25 et 45 euros. Tout comme les autres produits conseillés, sa durée de vie est estimée entre 5 et 10 ans.

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