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Selon Europe 1, Christiane Taubira aurait très mal digéré les récentes diatribes de l'opposition à son encontre. Si ses collègues au gouvernement ont confirmé ce malaise, ses proches ont préféré relativiser ce coup de blues.

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Christiane Taubira déchaine les passions au sein de la classe politique. Parfois même jusqu'à l'obsession pour certains. En effet, l'opposition ne manque jamais une occasion pour critiquer la ministre de la Justice. Si bien que récemment, la droite et l'extrême-droite ont demandé sa démission tout simplement parce qu'elle n'avait pas chanté La Marseillaise, lors de la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage.

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Christiane Taubira "a le blues"

Des attaques permanentes qui ont fini par toucher Christiane Taubira. Dans son éditorial du vendredi sur Europe 1, la journaliste politique a même déclaré que la garde des Sceaux "a le blues" (voir vidéo ci-dessous). Invité vendredi sur la station, le Premier ministre Manuel Valls a préféré minimiser le sujet, assurant simplement qu’ "aucun ministre n’a le blues, et aucun ministre n’a à avoir le blues". "Servir les Français, servir le gouvernement de la France, c’est un honneur !", a-t-il ajouté.

Les déclarations du Premier ministre contrastent avec celles des membres du gouvenement. "Christiane est ailleurs, elle est détachée, elle promène un regard amusé sur les choses. Elle a pris ses distances", s'est confié l'un eux à Europe 1, sous couvert d'anonymat. "Elle est fatiguée, elle dit qu’elle veut partir, qu’elle n’a plus de temps pour aller en Guyane. Elle en a marre", a révélé une autre ministre qui a également choisi de rester anonyme.

Elle voulait déjà quitter ses fonctions de ministre fin mars

Les proches de Christiane Taubira, quant à eux, ont préféré éteindre la polémique : "elle va bien, elle bosse. Parfois, elle a juste envie de prendre l’air, ça ne vous est jamais arrivé ?". Caroline Roux apporte cependant une autre explication. Selon l'éditorialiste, la ministre serait fragilisée par les conditions de son maintien dans l'équipe Valls. Lors du remaniement ministériel fin mars, Christiane Taubira avait déjà fait part à ses proches de son envie de quitter la place Vendôme. Elle s'était finalement ravisée sous certaines conditions, parmi lesquelles la présentation de sa réforme pénale à l'Assemblée.