Delphine Jubillar : un couple "loin de la caricature qu'on en a faite"IllustrationAFP
Depuis la disparition de Delphine Jubillar, de nombreuses rumeurs et indiscrétions gravitent autour de son couple avec Cédric, avec qui elle était en instance de divorce. Quotidien, habitudes, personnalités… Qu'en est-il vraiment ?
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Divorce, liaison amoureuse, et même série favorite… Depuis la disparition de Delphine Jubillar, née Aussaguel, nombreuses sont les indiscrétions autour de cette mère de famille. Entre rumeurs et révélations, difficile de démêler le vrai du faux. Dans une enquête exclusive, Le Point s'est rendu au cœur de cette affaire, à Cagnac-les-Mines dans le Tarn. L'objectif ? Faire le point sur les ouï-dire, et décrypter ce à quoi ressemblait vraiment la vie de cette infirmière de 33 ans. 

Le paramètre le plus abordé de la vie de la disparue est incontestablement sa vie de couple avec Cédric Jubillar, avec qui elle était en instance de divorce. Père de ses deux jeunes enfants, cet artisan a très rapidement été la cible non seulement de rumeurs, mais d'accusations infondées. Delphine disparaît quelques semaines seulement après la condamnation de Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme Alexia. Une chronologie fâcheuse assortie à un concours de circonstances, Cédric se retrouve pointé du doigt, accusé d'être à l'origine de la disparition de sa femme sur les réseaux sociaux. Selon notre connaissance actuelle de l'affaire, les enquêteurs n'ont à ce jour aucune raison de considérer le mari de Delphine comme un suspect. 

Delphine Jubillar : qui était vraiment Cédric, son mari ? 

Selon Maître Alary, avocat de Cédric Jubillar, ce dernier est "un père de famille investi, un jeune homme qui travaille, loin de la caricature qu'on en a faite". "C'est sûr, c'est plus croustillant de se dire que c'est un mari violent, insultant, fainéant, marginal, qui n'est pas capable de finir la maison, que sa femme veut divorcer et que lui n'est pas d'accord (...) Le problème, c'est que Cédric Jubillar n'est rien de tout ça ! Peut-être avait-il plus de mal à nouer des relations sociales que sa femme, mais cela ne fait pas de lui un ours", explique l'homme de loi. 

À quoi ressemblait le quotidien de ce couple en instance de divorce, qui vivait toujours sous le même toit ?

Delphine Jubillar : à quoi ressemblait le quotidien du couple ? 

Depuis le début de l'enquête, le couple Jubillar est décrit comme discret, sans histoire. Malgré leur décision de se séparer, à l'initiative de Delphine, les deux époux donnaient l'air de former une famille unie avec leurs deux enfants. "Le samedi, on les voyait passer tous les quatre rue Jean-Jaurès, en direction du lac de Cagnac, où se trouve le club de foot : la petite, E., en poussette ou sur un tricycle, l'aîné, L., sur son vélo, suivis de Kluski et Oprey, qui ne portaient ni laisse ni collier (...) Aux beaux jours, on les apercevait parfois au boulodrome, en face de l'église Sainte-Barbe", écrit Le Point. À en croire le média français, le couple Jubillar mettait tout en œuvre pour continuer à offrir une vie normale à ses enfants, malgré la séparation. Seuls quelques désaccords concernant la garde de ces derniers subsistaient. 

Une discrétion qui cachait le secret d'une liaison amoureuse en ligne, que l'infirmière entretenait avec un autre homme. Une relation inconnue de Cédric avant la disparition, affirme son avocat. 

La maison de Delphine Jubillar, elle aussi, a provoqué son lot de réactions...

Delphine Jubillar : une maison qui laisse un goût d'inachevé

"On se disait toujours : 'Quelle maison bizarre ! Mais quelle maison bizarre !'", rapporte un habitant de Cagnac-les-Mines. Le domicile de la famille Jubillar, il est vrai, suscite de nombreuses réactions chez les voisins de celle-ci, mais aussi chez les internautes. "On avait l'impression qu'elle était abandonnée", continue ce riverain. Façonnée par Cédric, la maison n'a jamais connu la fin des chantiers. " Il l'a construite lui-même avec des copains.Puis on n'a jamais revu les copains… Et la maison est restée en l'état", raconte un autre voisin. 

Une attention particulière accordée au domicile de la victime, qui a tendance à agacer Maître Alary. "Ils sont bordéliques, et alors ? (...) Ce sont des gens qui ne roulent pas sur l'or, ils n'avaient pas les moyens de se payer un architecte pour terminer leur maison", déplore-t-il.