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Faut-il conserver ou changer de mutuelle au moment du départ à la retraite ? Voici les critères à prendre en compte. 
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Synonyme de baisse du pouvoir d’achat, la retraite coïncide avec une hausse des dépenses de santé que la Sécu rembourse de plus en plus chichement. Sélectionner la mutuelle offrant le maximum de prestations pour un tarif contenu est donc une nécessité économique.

Aujourd’hui, on estime qu’un couple de retraités dépense, en moyenne, 200 euros/mois pour sa couverture santé. Cette dépense qui mobilise 6% des revenus des retraités pourrait s’élever à 10% d’ici à 2020 selon les projections de l’UFC Que choisir. Les contrats de dernière génération sont réputés "modulables". Ils vous permettent d’obtenir un niveau de remboursement élevé sur certains postes (médecine de ville, hospitalisation…). Au fil du temps, vous pouvez moduler ces options selon vos besoins.

Le montant de la garantie hospitalisation est le premier critère à évaluer. Elle s’active en cas de séjour dans un établissement hospitalier (une nuit au minimum). Elle doit vous fournir une garantie illimitée, tant en ce qui concerne le séjour à l’hôpital que la convalescence. Vérifiez également qu’elle joue en cas d’hospitalisation à domicile. Les bonnes formules indemnisent les dépassements d’honoraires médicaux et chirurgicaux ainsi que les actes de radiologie. Elles financent aussi le séjour en chambre particulière du malade et la prise en charge des frais de séjour de "l’accompagnant". S’ajoute une garantie "assistance" : aide à domicile, etc., dont le détail doit être décortiqué avec soin.

Evaluer les soins quotidiens

Optique, dentaire, visites chez le médecin ou le spécialiste, le tarif des mutuelles varie selon leur couverture. A vous d’évaluer les soins quotidiens vous semblant incontournables, selon votre historique médical. Les problèmes dentaires se renforçant avec l’âge, leur couverture est d’autant plus indispensable qu’ils sont mal indemnisés par la Sécu.

La garantie de votre mutuelle retraite joue à 2 niveaux. Le premier permet le remboursement des honoraires dépassant le tarif de convention, c’est-à-dire la base de remboursement définie par la Sécu. La garantie peut aller jusqu’à 400% du tarif conventionné, 200% offrant déjà un niveau correct. Par ailleurs, second niveau, la garantie couvre la pose de prothèses dentaires (couronnes, bridges, etc.) ainsi que les frais d’orthodontie. La pose d’une prothèse remboursée par la sécu pourra, par exemple, aller jusqu’à 1200 euros. Moins généreux, certains assureurs limitent les dédommagements à une somme forfaitaire et annuelle, par exemple 700 euros pour un implant (non remboursé par la Sécu).

L'optique, poste de santé important

L'optique constitue un autre poste santé dont l’importance croît inexorablement. Depuis 2014, les frais d’optiques sont remboursés avec davantage de parcimonie. Ils sont notamment limités à 750/850 euros pour des lunettes à verres complexes ou très complexes (200 euros de prise en charge minimum). Par ailleurs, le remboursement n’est plus accepté qu’une fois tous les 2 ans. Certaines mutuelles s’affranchissent de ces limites. En ce cas, elles perdent le bénéfice d’une fiscalité allégée et la couverture sera plus onéreuse. Dans tous les cas de figure, préférez une garantie forfaitaire plutôt qu'une formule en pourcentage afin de recevoir un montant de remboursement fixe.

Outre les frais de santé, certaines mutuelles proposent des garanties supplémentaires comme l’assurance de prêts ou une garantie obsèques. Rien ne prouve que ces formules sont plus compétitives que celles vendues individuellement sur le marché. Là aussi, comparez soigneusement les garanties offertes avant de vous engager.

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