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La justice enquête sur trois déplacements en jet privé effectués par Nicolas Sarkozy entre décembre 2012 et février 2013.

Selon des informations du Monde, confirmées par l’AFP, trois voyages en jets privés effectués par Nicolas Sarkozy entre décembre 2012 et février 2013 sont dans le viseur de la justice. Une juge d’instruction marseillaise a demandé à un expert, Claudine Oosterlinck, de passer au crible les plans de vols de ceux-ci.

Cette expertise a été demandée en marge de l’enquête portant sur l’affaire dite "Air Cocaïne". Celle-ci concerne un trafic de stupéfiants entre la République dominicaine et la France et qui avait été révélé en mars 2013 par la découverte de 700 kilos de cocaïne saisis dans le jet privé d’Alain Afflelou affrété par la société de transport SNTHS.

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Mis en examen, Pierre-Marc Dreyfus (directeur de cette société) a reconnu devant la juge avoir eu comme client Nicolas Sarkozy comme passager sur plusieurs destinations. La société "Lov Group" appartenant à Stéphane Gourbit, ami intime de l’ancien président, figure également parmi les clients de SNTHS. Au total, 10 factures adressées à "Lov Group", dont trois concernant les vols de Nicolas Sarkozy, ont été saisies lors d’une perquisition.

Ces vols correspondent à trois destinations différentes. La première est Doha (Qatar) où l’ancien locataire de l’Elysée s’est rendu en décembre 2012 pour participer au Forum mondial du sport Doha Goals ; la seconde est les Etats-Unis (janvier 2013) et le troisième l’a mené aux Emirats Arabes Unis (Abu Dhabi).

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En enquêtant sur les appareils affrétés dans l’affaire "Air Cocaïne", la justice s’est rendue compte que la société de M. Gourbit avait payé les déplacements privés de Nicolas Sarkozy pour un montant total supérieur à 330.000 euros.

L’avocat de Pierre Marc Dreyfus a demandé que la procédure concernant les déplacements de Nicolas Sarkozy soit annulée au motif que ceux-ci "portent toujours sur des faits étrangers" à l’enquête initiale. Selon Le Monde, l’affaire portant sur les vols de l’ancien président pourrait être transférée à Paris dans le cadre d’une ouverture d’une enquête préliminaire.