Publié par Meddy Mensah, le 10/06/2015

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Le Premier ministre est au cœur d'une polémique suite à son trajet en jet privé pour se rendre à un match de foot. En 2014, il militait pourtant pour une meilleure éthique des responsables politiques.

C’est la polémique (médiatique ?) de la semaine : le voyage en jet privé de Manuel Valls, samedi dernier, pour se rendre à Berlin afin d’assister à la finale de la Ligue des champions.

Coût total estimé du trajet : 19 000 euros. Le tout, payé par le contribuable français puisque le Premier ministre, comme il en a le droit, a utilisé un avion de la République française.

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Pour se défendre, Manuel Valls a fait savoir qu’il s’était rendu à Berlin sur l’invitation personnelle de Michel Platini pour "parler de l’avenir de la Fifa, de l’Euro 2016". Une visite professionnelle donc. Mais l’argument professionnel du Premier ministre a été battu en brèche par la révélation de Bfmtv, indiquant que deux enfants de Manuel Valls se trouvaient à bord du jet privé.

Manuel Valls, chantre de "l’exemplarité"

Autre coup dur pour le chef du gouvernement, une vidéo (voir ci-dessous) datant de 2014 retrouvée par Francetv Info. Dans celle-ci, on peut voir Manuel Valls faire un discours à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) le 5 septembre de l’année dernière devant un auditoire composé de collégiens. Le contexte est marqué par l’affaire Thévenoud, du nom de l’éphémère secrétaire d’Etat débarqué pour avoir manqué de régler certaines factures (voir la vidéo ci-dessus).

Voici un extrait de son discours : "Nous ressentons cette crise de confiance et cette crise morale qui s'est installée (...) La situation très difficile dans laquelle nous nous trouvons exige que les responsables politiques et publics soient capables d'exemplarité, de hauteur morale, d'être au niveau des attentes des Français". 

"L'action publique impose une éthique du comportement et une force de caractère, qu'on soit ministre, parlementaire ou élu local. Quand on n'est pas au niveau de cette exemplarité, ni au niveau de cette éthique, on doit être écarté.", a-t-il renchéri.