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Mise en cause dans l'affaire Bygmalion, l'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé a une nouvelle fois averti qu'il ne se laisserait pas faire. Il a même menacé de "parler" s'il venait à être exclu de l'UMP.

Après avoir prévenu qu’il ne se laisserait pas "écrabouiller", Jérôme Lavrilleux menace ce vendredi de "parler" si les ténors de l’UMP décident de l’exclure du parti. Dans un entretien accordé au Parisien, l’ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé mis en cause dans l’affaire Bygmalion, a en effet opéré une véritable mise en garde à quiconque tenterait de l’écarter de sa famille politique. "Pour le moment je me tais. Mais si on m’exclut de ce parti auquel j’appartiens depuis plus de vingt-cinq ans, alors je reprendrai ma liberté de parole et je parlerai", a-t-il prévenu. "Si on m’exclut de l’UMP, ça se réglera devant les tribunaux. J’ai déjà pris deux avocats", a-t-il poursuivi, plus explicite.

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"Je n’ai pas été poursuivi par la justice… (…) contrairement à d’autres"Fort de pouvoir s’exprimer sur cette affaire, Jérôme Lavrilleux a ensuite insisté sur le fait qu’il n’est pas poursuivi par la justice. En mai dernier sur le plateau de BFM TV, il avait admis les larmes aux yeux l’existence des fausses factures faîtes à la société Bygmalion pendant la première campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. "Je n’ai pas été poursuivi par la justice, n’ai pas été mis en examen et encore moins été condamné… contrairement à d’autres qui ont toujours leur carte à l’UMP", a-t-il souligné. "Je suis en vacances. Je ne vois pas pourquoi je les annulerais pour répondre à une convocation qui m’a été envoyée au tout dernier moment. Et puis avant d’être entendu, j’aimerais bien qu’on me fasse parvenir le dossier fondant les motifs de mon exclusion. Curieusement, on ne le l’envoie pas. Tout simplement parce qu’il n’existe pas", a-t-il également fait valoir.

Si Jérôme Lavrilleux était appuru très ému lors de ses aveux sur BFM TV, il n’a pas tardé à reprendre du poil de la bête pour tacler ses "amis". "Wauquiez, c'est une raclure", ou encore "Fillon (…) il est complexé de l'intérieur, il est dans l'auto-émasculation tout en ayant besoin de prouver sa virilité", a-t-il lâché quelques semaines plus tard dans les colonnes du Point.

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