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Après l'affaire Copé, l'affaire des enregistrements de Patrick Buisson vient mettre l'UMP à nouveau dans l'embarras. Mais à trois semaines des municipales, le parti de droite tente d'afficher son unité.

L’UMP est à nouveau dans la tourmente. Après l’affaire Copé, accusé la semaine dernière par Le Point d’avoir surfacturé certaines prestations durant les meetings organisés pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, dans le but de favoriser des proches, le parti de droite est secoué par un nouveau scandale : celui des enregistrements volés de Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée.Une démonstration d'unitéCe mercredi, Le Canard Enchainé a en effet révélé le contenu de certains de ces enregistrements, réalisés à l’insu de l’ex-chef de l’Etat. Réunions de travail, conversations privées, il existerait des centaines d’heures de ces enregistrements, une trahison qui n’a pas manqué de faire réagir la classe politique. Mais à trois semaines des municipales, l’enjeu pour l’UMP est avant tout de calmer le jeu pour que ces différents scandales ne viennent pas éclabousser les municipales à venir. Le parti tente donc de se montrer uni, comme hier à Strasbourg, où Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin étaient venus soutenir la candidature de Fabienne Keller dans sa course à la mairie.« Nous n’avons peur d’aucun tabou »Quelques centaines de militants avaient ainsi fait le déplacement pour assister au meeting. Mais si Fabienne Keller, candidate UMP à Strasbourg, a tout fait pour éviter les sujets qui fâchent, la mayonnaise a semble-t-il eu du mal à prendre. Si François Fillon et Jean-François Copé, qui s’étaient déchirés pour la présidence du parti, étaient sur la même estrade, l’atmosphère semblait un peu tendue. Tous deux ont néanmoins affiché une unité de façade. Le président du parti s’est félicité que face à toutes ces « attaques très violentes », l’UMP soit « bien au clair dans ses convictions et sa ligne politique » et « que nous n’ayons peur d’aucun tabou ». De son côté, François Fillon a rappelé que « l'intérêt national commande d'être rassemblé » et assuré « agir collectivement avec Jean-François Copé ». Pour enfoncer le clou de la famille unie, Jean-Pierre Raffarin a ajouté que « ce n'est pas au moment où Jean-François Copé est attaqué que son parti va flageoler ». Convaincra qui pourra.