Déconfinement : nouvelle journée test avec le retour d’1,5 million d’élèves à l’écoleIllustrationIstock
Après 8 semaines de cours à la maison, les écoliers retournent en classe, ce mardi 12 mars. Malgré les mesures sanitaires strictes mises en place, ce redémarrage progressif suscite de nombreuses craintes.

Un million et demi d’élèves reprennent ce mardi 12 mai le chemin de l’école. Cette réouverture progressive des établissements scolaires, très encadrée, suscite, malgré la joie des enfants de retrouver leurs camarades, de nombreuses inquiétudes. Autant pour les parents que pour les enseignants. L’épidémie de Covid-19 circule en effet toujours sur le territoire et demande une extrême vigilance. Les gestes barrières sont parfois difficiles à appliquer, avec de jeunes enfants.

"Pour l'instant ça se présente bien, même si c'est très différent de ce qu'on a l'habitude de connaître et on est dans quelque chose de tout à fait inédit", a avoué lundi 11 mai 2020 le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. Il défend toutefois cette décision qui est "de faire revenir ceux qui (se) sont les plus éloignés de l'école" durant ces 2 mois de confinement, rapporte LCI.

Retour à l’école : un protocole sanitaire strict

Pour éviter toute seconde vague de contamination, les 40 000 écoles maternelles et primaires qui rouvrent leurs portes doivent respecter un protocole sanitaire strict : limitation du nombre d’élèves par classe, respect des gestes barrières, lavage de mains à répétition, port du masque recommandé pour les enseignants, bureaux espacés, désinfection des locaux…

Cela suffit-il à rassurer les familles et le corps enseignant ? Pas tout à fait. Les syndicats pointent d’ailleurs une rentrée prématurée. "Je n'y vais pas de gaieté de cœur, je suis un peu stressée et inquiète car c'est une reprise dans des conditions inédites", déclarait Marie, institutrice dans une école élémentaire du Vaucluse, à la veille de la rentrée.

Les syndicats mettent en avant une décision du conseil scientifique, qui avait recommandé la fermeture des établissements jusqu'en septembre. "Pourquoi avons-nous commencé par les enfants les plus jeunes pour mettre en place le déconfinement alors qu'on sait que c'est là que les gestes barrières sont les plus difficiles à appliquer ?", s'est ainsi demandé ce lundi 11 mai Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.