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L'ancien Premier ministre, qui rongeait son frein sur les bancs de l'Assemblée, revient au gouvernement cette fois-ci en tant que ministre des Affaires étrangères. Un cas de figure unique dans la Ve République.

Fait inédit sous la Ve République : un ancien Premier ministre revient au gouvernement au poste de ministre des Affaires étrangères.

En effet, l’Elysée a annoncé jeudi après-midi, à la surprise générale, la nomination de Jean-Marc Ayrault au Quai d’Orsay en lieu et place de Laurent Fabius parti briguer la présidence du Conseil constitutionnel.

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Depuis son départ (non voulu) du gouvernement en avril 2014, l’ancien Premier ministre ne cachait pas son malaise et sa déception. Sur les bancs de l’Assemblée nationale – il avait alors retrouvé son mandat de député qu’il avait dû quitter pour rentrer au gouvernement – Jean-Marc Ayrault faisait grise mine, se faisant quelques fois entendre… pour critiquer la politique du gouvernement.

Sous les ordres de son successeur

Un temps, Jean-Marc Ayrault a cru qu’il allait rebondir lorsque le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, s’était lancé dans la campagne des régionales, en décembre dernier. Il s’est alors dit que le perchoir pouvait lui revenir, mais la défaite du candidat PS en Ile-de-France et son retour à la chambre basse ont douché ses espoirs.

Maintenant revenu au gouvernement, Jean-Marc Ayrault – qui occupe le deuxième rang protocolaire – sera sous les ordres d’un certain Manuel Valls, qui fut avant son départ de Matignon… son ministre de l’Intérieur. Oui, en politique, la roue tourne.

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