Rire jaune : quand les politiques parlent d’argent et se plantentabacapress
Pas toujours très au fait des réalités, certaines personnalités politiques ont fait ces dernières années le buzz en parlant d'argent. Petit tour d'horizon non exhaustif…
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Mais qu’ils mangent des pâtes !

Une députée citée anonymement par l’Opinion cette semaine a fait le buzz. Dans son article, le magazine rapporte des propos de l’élue La République En Marche sur son salaire. Cette dernière travaillait dans le privée avant, et en devenant députée a dû abandonner son salaire de chef d’entreprise de 8000 euros, pour se contenter des plus de 5000 euros que lui verse l’Assemblée nationale chaque mois. "Je vais moins souvent au restaurant, je mange pas mal de pâtes", dit-elle avant d’évoquer son nouveau ‘’look’’ : "J’ai ressorti les vêtements de la cave et je vais devoir déménager". Selon L’Opinion, la baisse du pouvoir d’achat est un sujet récurrent entre les députés LREM.Autant dire que ces déclarations ont suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, dont beaucoup indignées.

On dit pain au chocolat ou chocolatine ?

On dit pain au chocolat ou chocolatine ?© AFP

Parmi les sorties les plus remarquées en matière d’argent, la palme de la gaffe revient certainement à Jean-François Copé. En pleine primaire de la droite, il est invité d’Europe 1 en matinale. Thomas Sotto l’interroge alors sur le prix du pain au chocolat, question anodine pour la plupart mais visiblement piège pour Jean-François Copé. Il répond : "Écoutez, je n'en ai aucune idée mais (...) ça dépend des tailles. Je pense que ça doit être aux alentours de 10 ou 15 centimes d'euros".

Apprenant le prix de la viennoiserie, le candidat se défend et argue qu’il fait attention à sa ligne, d’où sa méconnaissance : "Je dois vous avouer que je ne vais pas en acheter très souvent parce que, comme vous pouvez l'imaginer, faut faire un peu attention, c'est un peu calorique".

Gage que le candidat avait de l’humour, il avait par la suite accepté de rencontrer une boulangère proposant des pains au chocolat à 15 centimes d’euros.

Nathalie Kosciusko-Morizet poétesse en réseau RATP

 Nathalie Kosciusko-Morizet poétesse en réseau RATP© AFP

En février 2012, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors porte-parole de Nicolas Sarkozy et ancienne ministre des Transports, est interrogée dans l’émission Tac au Tac sur le prix d’un ticket de métro, rappelle Le Figaro. Malaise (pas voyageur) quand NKM répond non sans hésitation : "4 euros et quelques". A l’époque le prix était de 1,70 euros. Elle s’était défendue peu après en arguant : "Quand on est ministre, on prend peu le métro, c'est vrai, je le reconnais. Et quand on le prend, on a le métro gratuit, notamment quand on est ministre des transports. Donc mea culpa, mais ça fait bien longtemps que je n'ai pas acheté un ticket de métro".

C’est par ailleurs également à NKM que l’on doit une citation légèrement à côté de la plaque sur les transports en commun, dans laquelle elle avait décrit le métro parisien comme "un lieu de charme, à la fois anonyme et familier", où l’on vit "des moments de grâce".

Dur dur d’être épargnant

Dur dur d'être épargnant© AFP

Bien avant que l’affaire Peneloppegate ne touche François Fillon, l’ancien candidate à la présidentielle a fait parler de lui pour une déclaration sur ses capacités à épargner. L’ancien Premier ministre est invité sur le plateau de BFMTV-RMC pour être interviewé par Jean-Jacques Bourdin. Ce dernier demande alors à François Fillon s’il arrive à épargner. Assez rapidement, le candidat réplique : "Moi ? Personnellement, non."

La déclaration en a fait tousser quelques uns qui n'avait pas oublié la déclaration de François Fillon à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique et sur laquelle figuraient : "deux PEA, deux comptes titres, deux assurances vie, deux PEL, trois comptes courants, un compte joint, un compte espèce, un livret de développement durable et un livret A", ainsi que le rappelle Gala.

5 euros c’est pas grand-chose

Fraîchement élue, la députée de l’Eure, Claire O’Petit, a fait parler d’elle au cours de l’été 2017. Evoquant la baisse des APL, elle a déclaré au micro du Huffington Post: "Si à 18, 19 ans, 20 ans, 24 ans, vous commencez à pleurer pour 5 euros, qu'est-ce que vous allez faire de votre vie ?". Si la comparaison est ‘’légèrement’’ poussive, Claire O’Petit a tout de même déploré dans la même interview que les étudiants soient obligés de travailler en parallèle de leurs études. Elle a par ailleurs maintenu ses propos lors d’une interview avec Planet.

Pour dénoncer cette baisse des APL, des députés de la France Insoumise étaient venus à l’Assemblée nationale avec un panier de courses faites pour 5 euros.

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