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En voulant défendre l'action de François Hollande et de Manuel Valls, le premier secrétaire du PS a utilisé un argument qui trouve un écho particulier parmi les pétainistes.

Le mieux est l’ennemi du bien. Cette formule, Jean-Christophe Cambadélis vient de l'apprendre à ses dépens.

Alors que le chef de l’État fêtait, mercredi, ses trois ans de mandat malgré de mauvais sondages, le premier secrétaire du PS a volé à son secours. Mal lui en a pris.

Invité dans l’émission Questions d’Info (LCP, France Info, AFP, Le Monde), Jean-Christophe Cambadélis, fidèle de François Hollande, a déclaré : "On s'apercevra à la fin du quinquennat que c'est un homme qui a protégé les Français, y compris d'eux-mêmes". Comme on lui opposait la popularité du Premier ministre plus forte que celle du chef de l'État, il a répondu "Je pense qu’entre Manuel Valls et le président de la République, c’est le glaive et le bouclier".

Le journaliste lui demande de préciser : "C’est-à-dire que François Hollande est un bouclier pour les Français. Et Manuel Valls est un glaive dans les réformes.", répond-t-il.

Un argumentaire pour défendre le régime de Vichy

Une métaphore hasardeuse puisqu’elle est un argumentaire utilisé bien souvent par l’extrême droite pour défendre le régime de Vichy, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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Longtemps débattu, cet argument voudrait que le maréchal Pétain eût été "un bouclier" protégeant – par sa collaboration avec les nazis – les Français, tandis que de Gaulle eût été le "glaive" volant à la rescousse du pays occupé.

Une comparaison hasardeuse qui trouve, en plus, un écho particulier à l’approche des 70 ans de la défaite du nazisme, ce que ne manque pas de souligner Laurianne Deniaud, ancienne présidente des jeunes socialistes (MJS) :

Quant au Front national, il s’engouffre dans la brèche et tacle ironiquement leur adversaire politique :

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