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Alors que la France s'est mobilisée au nom de l'union nationale, est venue l'heure des propositions pour endiguer le péril terroriste.

"Et maintenant ?". Cette interrogation est dans toutes les têtes au lendemain du rassemblement monstre qui a vu plusieurs millions de citoyens Français sortir dans les rues dimanche 11 janvier pour combattre le fanatisme. Car oui, s’il est important de célébrer notre capacité à défendre nos valeurs communes, est également venu le temps des propositions pour lutter efficacement contre le fléau du djihadisme. Ainsi, ce lundi matin, de nombreuses mesures ont été prises et plusieurs pistes ont été avancées.

Les mesures prises par l’exécutif

Quelques 10.000 militaires vont être déployés dans tout le pays d’ici mardi soir a indiqué ce lundi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à l’issue d’une réunion sur la sécurité organisée à l’Elysée. Selon ce dernier, ces soldats devront assurer la sécurité "des points sensibles sur l’ensemble du territoire". Par ailleurs, les écoles et lieux de cultes juifs vont faire l’objet d’une protection renforcée dans les 48 heures avec le déploiement de 4700 policiers et gendarmes.

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Pour ce faire, un préfet chargé de coordonner ce dispositif de protection vient d’être nommé comme l’a annoncé ce lundi Bernard Cazeneuve. Invité sur BFM TV, Manuel Valls a de surcroît indiqué que le plan Vigipirate était "maintenu à son plus haut niveau". Mais au-delà de ces mesures d’urgence, le chef du gouvernement a avancé quelques propositions pour lutter contre le terrorisme islamiste.

Les pistes avancées

Parmi les pistes avancées, Manuel Valls préconise un renforcement des services de renseignement, notamment via les procédures d’écoutes téléphoniques. "Il faut aller plus loin" a affirmé sur ce point le Premier ministre sur BFM TV ce lundi matin évoquant une éventuelle simplification du dispositif. Le chef de Matignon a par ailleurs proposé des pistes portant sur le milieu carcéral consistant à séparer "les individus qui présentent un danger pour d’autres qui arriveraient en prison, puisqu’ils souhaiteraient les radicaliser". En outre, il estime qu'il faut "généraliser" cette méthode d'isolement actuellement à l'essai dans une seule prison.

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Par ailleurs l’idée d’une commission d’enquête pourtant sur les attentats a reçu le soutien du Premier ministre qui souhaite que l’opposition soit "pleinement" associée à cette initiative qui émanera du Palais Bourbon. Enfin, Manuel Valls s’est dit opposé à l’idée d’un "Patriot Act" à la Française sur le modèle américain adopté après le 11 septembre 2001. Pour le chef de Matignon, il s'agit de se méfier des "procédures d’exception" qui pourraient s’avérer dangereuses. S’il s’est exprimé sur le sujet, c’est parce que l’idée d’un tel disposistif empiétant sur les libertés idividuelles a été clairement évoquée ce matin à droite notamment par Claude Guéant ou encore Valérie Pécresse.

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