Une propriétaire découvre que son appartement a servi à tourner une vidéo pornographiqueIllustrationIstock
Après le tournage à son insu d'un film pour adultes dans son appartement, une propriétaire attaque Airbnb en justice. Retour sur cette histoire des plus surprenantes.

Mauvaise surprise pour cette propriétaire, après la mise en location de son appartement sur Airbnb. Son domicile, situé dans le 16ème arrondissement parisien, a servi de décor pour un film pornographique, en 2017.

Dans un premier temps, elle apprend par le gardien de son immeuble que ses voisins "ont été dérangés par des nuisances sonores importantes d’ordre sexuel", comme elle l'explique au Figaro. Elle découvre ensuite, une vidéo pornographique, tournée dans son appartement, sur le site internet Jacquie et Michel. 

La propriétaire n’a pourtant aucun doute au moment de laisser son appartement à une autre femme en qui elle croit pouvoir faire confiance. "Nos échanges se sont bien passés, la locataire était très courtoise et aimable et rien ne laissait présager ce qui allait arriver" précise-t-elle d'ailleurs au quotidien. 

C’est donc avec stupeur qu’elle reconnaît l’intérieur de son appartement ainsi que sa terrasse, sur la vidéo.  Elle porte plainte et contacte alors Airbnb qui lui verse 3 740 euros au titre des dommages matériels.

"Ils ont considéré qu’il s’agissait d’un simple incident. C’est pourtant très grave ! Est-ce normal qu’un film pornographique, vu par des millions de personnes, ait été tourné dans mon appartement sans mon accord ?", questionne-t-elle dans les colonnes du journal. 

Airbnb se défend

Contacté par le quotidien, le site de location s’est défendu : "Nous avons retiré le compte du voyageur (de la locataire) de la plateforme et apporté notre assistance à l’hôte lorsque le cas a été porté à notre attention".

La société a ainsi prévu de nouvelles règles pour éviter que ce genre de situations ne se répètent :"des nouvelles mesures de sécurité incluant notamment une interdiction des fêtes et de la présence d'individus non autorisées ainsi qu’une vérification manuelle des réservations à haut risque".

La jeune femme, qui a perdu son procès en première instance en juin 2019, n’abandonne pas pour autant et continue son action en justice, à la fois contre les acteurs et Airbnb.