Les confidences de Claude Chirac sur la mort de son pèreAFP
Un an jour pour jour après la mort de son père, la fille de Jacques Chirac est l'invitée de BFMTV pour revenir sur cette tragédie. Elle revient sur la vie de l'ancien président de la République, mais aussi sur sa disparition.
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Un an après la disparition de Jacques Chirac, les hommages se multiplient. Le 26 septembre 2020, soit un an jour pour jour après la mort de l'ancien président, Claude Chirac était l'invitée de Ruth Elkrief sur le plateau de BFMTV. L'occasion de revenir sur la vie de son père, le parcours politique de ce dernier, sa personnalité... Mais aussi de révéler les circonstances de sa mort, ainsi que la manière dont sa famille vit le deuil. Président de la République, Premier ministre, maire de Paris… Jacques Chirac a porté différentes casquettes politiques. Sa fille, Claude Chirac, a même été conseillère en communication auprès de lui entre 1989 et 2007. Elle a donc assisté de très près à de grands moments de sa carrière…

En 2002, le chef de l'Etat avait dû affronter Jean-Marie Le Pen, alors président du Front national, au second tour de l'élection présidentielle.. D'après ses propos relayés par Le Figaro, Claude Chirac affirme que "la lutte contre l'extrême droite en France" constituait l'un des combats de la vie de son père. "Certaines personnes ont eu une réaction un peu déplacée de joie", confie-t-elle. "Spontanément, ils se disent : ‘Si c'est Jean-Marie Le Pen, c'est fini, c'est gagné'. Là, j'ai vu un visage d'une gravité extrême sur (…) Jacques Chirac, qui les a tancés d'une manière extrêmement rude", poursuit la chevalière de la Légion d'honneur.

Claude Chirac : "On ne peut comprendre Jacques Chirac sans comprendre que c'était un humaniste total"

La quinquagénaire a également été questionné sur les prises de position politiques de l'ancien Président quant à l'écologie ou au libéralisme par exemple. "Il en aura quand même fallu de la force de caractère et d'indépendance alors que son parti (...) était majoritairement contre, pour imposer le choix de Maastricht", a-t-elle répondu, défendant le "courage" du défunt. Elle a également mis en valeur son vote contre la peine de mort ou le discours du Vél' d'Hiv. "On ne peut comprendre Jacques Chirac sans comprendre que c'était un humaniste total (...). Tous les combats qu'il a menés se rattachent à la conception qu'il avait de l'homme, de son égale dignité", a-t-elle poursuivi. Au sujet de la dignité humaine, Claude Chirac s'est également livré sur les circonstances de la mort de son père...

Claude Chirac : "C'était une question de dignité humaine"

Pour rappel, Jacques Chirac est décédé à 86 ans après avoir enchaîné les hospitalisations et complications de santé. Cela faisait un moment que l'ancien président n'était pas apparu publiquement. S'agissait-il d'une volonté de préserver son image ? Claude Chirac répond par la négative. "Ce n'était pas une question d'image, c'était une question de dignité humaine (...) Même au travers de cet affaiblissement, de cette fragilité dans laquelle il était entré, il avait toujours un regard, un sens de la dignité qui était même stupéfiant", a-t-elle confié. Au sujet de Bernadette Chirac, sa fille a livré qu'elle va"le mieux possible".

Claude Chirac a également montré un avis très tranché sur l'héritage politique de son père...

Claude Chirac : "Il n'y a pas d'héritier de Jacques Chirac"

 La conseillère en communication est formelle : "Il n'y a pas de successeur de Jacques Chirac, il n'y a pas d'héritier de Jacques Chirac", a-t-elle assuré. Elle espère néanmoins voir se dégager bientôt un candidat "de la droite républicaine, sinon c'est l'effondrement du système démocratique français". Claude Chirac en profite pour critiquer le gouvernement actuel, "à l'heure d'un affaiblissement des partis politiques de gauche et de droite", écrit Le Figaro. "La confusion est porteuse de beaucoup de dérives", lance la fille de l'ancien président.