Défiscaliser grâce aux forêts, mode d’emploiIstock
Qui l'eut cru ! Il est possible d'économiser beaucoup d'argent en investissant dans les terrains boisés. Et pour cause : la forêt, c'est l'occasion de réduire son impôt sur le revenu et bien davantage encore. Tout ce qu'il faut savoir.
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Diversifier son patrimoine et optimiser son impôt. Sans oublier, bien sûr, de goûter aux doux - quoique peu nombreux - fruits de son rendement… A bien des égards, l’achat d’une forêt à titre individuel peut sembler attractif. Et c’est parce que c’est souvent le cas, indique le site spécialisé Boursorama. Attention cependant, il ne s’agit d’un placement atypique… Et cela n’est pas sans comporter certains risques. Avant de se lancer dans l’achat de parts d’un groupement forestier d’investissement (GFI), il importe donc d’y réfléchir à deux fois. Voire de se faire conseiller.

En général, poursuit la banque en ligne sur son site, les investisseurs peuvent espérer jusqu’à 2% de rendement par an, en brut. Il est rare que ce chiffre soit excédé. Il faut aussi s’attendre à ce que l’offre et la demande autant que les éventuelles contraintes climatiques peuvent impacter la rentabilité de ce type de placement, auquel s’applique le régime des plus-values immobilières. Cependant, une réduction d’impôt de 10 euros par hectare et par an est accordée aux vendeurs.

Forêts et défiscalisation de l’IR : tout ce qu’il faut savoir

C’est que, pour l’essentiel, l’intérêt des forêts ne réside pas nécessairement là. Ce placement présente bien des options en matière de défiscalisation. Faisons le point.

Tout d’abord, il importe de rappeler que l’achat de forêt à titre individuel - ce qui comprend l’acquisition de parts d’un GFI - constitue une opportunité bien réelle d’amputer son impôt sur le revenu. Vous pourrez économiser jusqu’à 18% des sommes investies, dans la limite de 5 700 euros pour un individu seul ou de 11 400 euros pour un couple. Mais cela implique d’acheter des parts nouvellement émises. Il n’est pas possible de prétendre à un tel avantage quand les parts existaient déjà par le passé.

Assurez-vous aussi de ne pas revendre votre propre part avant le délai spécifié dans le contrat : vous perdriez l’avantage fiscal associé à l’IR. Sauf à pouvoir justifier d’un licenciement, d’invalidité ou de votre propre décès…

Investir dans une forêt et l’IFI : ces avantages auxquels vous n’aviez pas pensé

Comme par le passé, l’investissement forestier a de quoi intéresser les populations les plus aisées de France. En effet, poursuit Boursorama : il s’agit d’un placement à la fiscalité particulièrement intéressante pour tous les contribuables assujettis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) comme c’était déjà le cas pour l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Quiconque est propriétaire d’une forêt ou de parts de GFI bénéficie automatiquement d’une exonération de 75% sur la valeur de son bien, sans limite de plafond. Dans certains cas, si le souscripteur a adhéré au capital du groupement dès sa création, l’exonération grimpe à… 100%. Autant dire qu’au regard du fisc, posséder une forêt ne coûte rien.

La forêt, un bon outil de succession ?

Le dernier avantage fiscal de l’investissement forestier concerne, cette fois, la succession. En effet, quiconque hérite - ou reçoit en don - une forêt ou des parts de groupement forestier est immédiatement (sous réserve d’avoir acquis les parts à la création du GFI ou de les avoir détenues au moins deux ans), et grassement, exonéré sur les taxes successorales habituelles. Au total, cette réduction des charges à payer représente 75% de la valeur des biens légués.

En outre, indique Boursorama, cet avantage peut être cumulé aux autres abattements habituels qui s’appliquent lors d’une succession ou d’une donation.