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Un ancien professeur de physique aurait soutiré indûment 2,8 millions d'euros à pas moins de 160 victimes. Le tout, en leur faisant miroiter un investissement très rentable…

L’arnaque d’un professeur de physique : une invention "révolutionnaire"

Un "procédé révolutionnaire de stockage de l’énergie électrique", voilà le projet sur lequel s’appuyait un ancien professeur agrégé de physique à Nancy pour récolter des fonds. Promettant un rendement pouvant aller de 10 à 1 000, cet homme de 52 ans a convaincu 162 investisseurs de financer son invention. Au total, il a réussi à réunir 2,8 millions d’euros entre 2009 et 2013, rapporte L’Est républicain.

Problème pour les victimes, sur ces 2,8 millions d’euros, l’homme a transféré presque 1,7 million sur ses comptes personnels. Mieux encore, il aurait, a priori, tout dépensé en ne se refusant rien : grosses voitures, vacances à Courchevel, aux Seychelles ou à Maurice, remboursements des multiples prêts immobiliers dont un pour l’achat d’un château à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Il est également propriétaire de deux villas et d’une vingtaine d’appartements, précise le journal local.

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L’arnaque d’un professeur de physique : "une altération du discernement"

Le profil psychologique du mis en examen est aussi surprenant. Lors de sa garde à vue, il a été examiné par un psychiatre qui a évoqué "une altération du discernement". L’ancien professeur était très méfiant vis-à-vis de l’espionnage industriel. Une paranoïa qui l’avait poussé à embaucher un ancien policier des Renseignements Généraux pour assurer sa sécurité. Il était notamment convaincu que le lobby pétrolier en voulait à sa vie.

Mis en examen en avril 2015, cet ancien prof devra répondre, en 2019, des accusations d’escroquerie, d’abus de biens sociaux, de banqueroute et de fraude fiscale retenues contre lui. En effet, le parquet de Nancy vient d’obtenir son renvoi devant le tribunal correctionnel, indique L’Est républicain. L’homme est actuellement sous contrôle judiciaire après avoir payé une caution exorbitante pour mettre fin à sa détention provisoire.