AFP
L'affaire entourant l'ex-chargé de mission de l'Elysée, Alexandre Benalla, a pris une nouvelle tournure ces dernières semaines. De fait, la pression s'accentue aussi sur Emmanuel Macron, qui court un risque.

Affaire Alexandre Benalla : la mise en garde d’une journaliste

Si Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur maintient y voir un "cornecul", l’affaire Alexandre Benalla a pourtant bel et bien pris une tournure éminemment politique ces dernières semaines. En cause, des éléments dévoilés par Mediapart et liant l’ancien chargé de mission à un contrat passé par avec un homme d’affaires russe, proche de Vladimir Poutine. Le tout avec Vincent Crase, ancien chargé de la sécurité à La République en Marche.

Tous les deux ont été remerciés après les révélations du Monde cet été. Et, c’est justement là où réside le risque ainsi que l’a précisé Arian Chemin, la journaliste qui a dévoilé en premier l’affaire de la Contrescarpe. Invitée sur le plateau de l’émission Clique de Canal Plus, ce dimanche, elle a dans un premier temps expliqué : "Emmanuel Macron s'est encanaillé avec Alexandre Benalla, mais il sait aussi qu'Alexandre Benalla peut raconter des choses". Des choses ?

Affaire Alexandre Benalla : l’ancien chargé de mission était au cœur du pouvoir

Ariane Chemin évoque en fait le risque pour Emmanuel Macron qu’Alexandre Benalla fasse des révélations embarrassantes pour l’Elysée. Celui dont la mission rue du faubourg Saint-Honoré englobait de nombreux domaines, s’est retrouvé au cœur des responsabilités et de l’intimité du président, rappelle la journaliste. "Il a forcément entendu des discussions politiques. Il a pu entendre une discussion avec Bayrou, il sait comment Macron parle de tel ou tel homme politique. A minima, ces secrets-là, il les connaît. Quand quelqu'un a été viré, qu'est-ce que peut faire la personne virée si elle veut se venger ? Faire du chantage", a-t-elle analysé.

A ce jour, aucun élément ne permet de dire qu'Alexandre Benalla a "raconté des choses" ou qu'il a effectué une pression en ce sens. Dans un enregistrement sonore dévoilé par Mediapart, l'ex-chargé de mission se targuait même, à la fin du mois de juillet, du soutien du "patron", Emmanuel Macron.